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Appel à propositions

Représentation(s) du monde hispanique actuel dans les médias (REMHIAM)

Appel à propositions Recherche Du 11 octobre 2022 au 15 janvier 2023

Valence

Complément lieu

Bâtiment Marguerite Soubeyran
87 avenue de Romans - 26000 Valence

Cette première journée sera organisée le 4 avril 2023 à Valence.

Cycle de Journées d’étude en présentiel



Volet 1 - Les séries télévisées



Ce cycle de journées d’étude trouve son intérêt dans la recherche menée à Valence autour de la culture hispanique actuelle, tant espagnole que latino-américaine, et de sa représentation dans différents médias et/ou supports destinés au grand public. Ces représentations au sens large, qui vont de problématiques sociales, socio-économiques, linguistiques ou politiques à des caricatures de type « clichés », interrogent la perception contemporaine de réalités existantes ou simplement émergentes. Loin des genres scientifiques ou littéraires consacrés, le « populaire » se caractérise néanmoins comme étant un vecteur de représentations révélatrices des cultures et des sociétés hispanophones, à partir notamment des croyances, préjugés, perceptions subjectives ou autres témoignages diffusés dans les médias.



Le premier volet intitulé « Représentation(s) du monde hispanique actuel dans les séries télévisées » va ainsi s’intéresser à ce médium audiovisuel grand public dont la caractéristique essentielle est la nature sérielle. Son extension et la relative thématisation de ses « épisodes », où la condensation se conjugue avec la répétition, permettent la mise en évidence et en relief de questions de discours, de civilisation et d’interculturalité en lien avec la vie quotidienne, la société contemporaine, mais aussi les communautés ou les mondes professionnels auxquels appartiennent les protagonistes fictionnels.



Envoi des propositions

Le comité d’organisation invite toutes les personnes intéressées, aux recherches déjà confirmées ou débutantes de différentes approches ou disciplines, à envoyer une proposition de communication (20 minutes) à l’adresse : remhiamatuniv-grenoble-alpes.fr (remhiam[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Les propositions doivent lui parvenir le 15 janvier 2023 au plus tard.



Comité d'organisation

Janice ARGAILLOT (ILCEA4-CERHIS) : janice.argaillotatuniv-grenoble-alpes.fr (janice[dot]argaillot[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Mariana DOMÍNGUEZ VILLAVERDE (ILCEA4-CERHIS) : mariana.dominguez-villaverdeatuniv-grenoble-alpes.fr (mariana[dot]dominguez-villaverde[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Thierry NALLET (ILCEA4-GREMUTS) : thierry.nalletatuniv-grenoble-alpes.fr (thierry[dot]nallet[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Contact

remhiamatuniv-grenoble-alpes.fr (remhiam[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Récits et Inter-médialité, écrire autrement, s’affranchir des modèles

Appel à propositions, Séminaire Recherche Du 6 septembre 2022 au 26 septembre 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Séminaire de l’axe transversal "Création culturelle et territoire(s)".

Les séances consacrées à « Récits et Inter-médialité, écrire autrement, s’affranchir des modèles » chercheront  à étudier ces rapports entre la création et le monde pour mieux explorer ce que ce « entre » (sens large selon lequel on peut comprendre le concept d’intermédialité) peut nous révéler des relations, esthétiques ou historiques, qui traversent les œuvres de création à différents moments et dans toute la diversité de nos territoires. En effet, nous chercherons à développer notre réflexion depuis une approche aussi bien synchronique (étude des récits à une époque donnée) que diachronique (étude de l’évolution des modes du récit), en nous intéressant à toutes les aires géographiques représentées dans notre axe « Création culturelle et territoire(s) ».



Nous vous invitons à nous soumettre vos projets (en cours ou réalisés) qui s’inscrivent dans ces approches et qui donneront lieu à une présentation d’une vingtaine de minutes lors d’une des séances de l’axe. Merci de nous envoyer un bref descriptif à ilcea4-cctatuniv-grenoble-alpes.fr (ilcea4-cct[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) pour le lundi 26 septembre.
ilcea4-cct [at] univ-grenoble-alpes.fr

à télécharger

50 ans du 11 septembre 1973 au Chili ; 50 ans du 27 juin 1973 en Uruguay : solidarités et réseaux pour une résistance en exil

Appel à propositions, Colloque Recherche Du 30 juin 2022 au 17 avril 2023

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Ce colloque porté par les universités Grenoble Alpes, Lyon 2 et l'Institut des Amériques sera organisé du 18 au 20 septembre 2023.

Septembre 2023 : 50e anniversaire du coup d’État militaire du 11 septembre au Chili. Cet événement-monde (Sirinelli, 2002) a mis fin à un projet de société plus juste, basé sur la redistribution et l’amélioration du bien-être des classes laborieuses. Le coup d’arrêt donné à la «voie chilienne vers le socialisme» et à l’Unité Populaire marque le déclinde la gauche mondiale –ni la voie armée, ni la voie des urnes ne peuvent modifierle politique -,et affirme le triomphe d’un Chili transformé en laboratoire d’un libéralisme exalté destiné à s’étendre au niveau planétaire. Cependant, en dépit des atteintes aux droits de l’Homme et des transformations politiques et structurelles autoritaires, la lutte et la résistance ont continué à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Juin 2023 : 50e anniversaire du coup d’État militaire du 27 juin en Uruguay. Après un long processus coercitif de domination sociale et politique qui provoque des résistances de plus en plus larges au sein de la population, le président Bordaberry dissout le Parlement, ouvrant la voie à une dictature qui se prolongera jusqu’à mars 1985. Le coup uruguayen a connu une répercussion mondialemoindre que celui du 11 septembre chilien. Petit pays de trois millions d’habitants qui n’a pas connu d’expérience réformiste comme celle de l’Unité Populaire, l’Uruguay a moins concentré le regard international sur sa crise économique, alors que, continuant à s’attacher à un système de représentation démocratique désormais en crise, sa classe dominante se montrait incapable de transformer des structures sociales et économiques obsolètes. Le Chili concentra le regard international, laissant croire que la répression en Uruguay y était moindre. Les points communs sont pourtant nombreux : prise du pouvoir par les militaires, censure, interdiction de syndicats, partis politiques et associations étudiantes, répression massive de la population, persécution d’opposants, censure de la presse, etc. Les Uruguayens furent nombreux à s’exiler, d’abord en Argentine et au Chili (où certains furent rattrapés par une violence d’État transfrontalière, prémisse du Plan Cóndor), d’autres plus loin (Venezuela, Mexique, Cuba), voire en Europe (France, Suède, Italie, Espagne, etc.). Des réseaux de solidarité se sont tissés ici et là, portés par des intellectuels et des artistes eux-mêmes exilés ou par les hommes et femmes qui les accueillaient. Ces réseaux associaient souvent la solidarité avec l’Uruguay et le Chili (plus tard avec l’Argentine). Le prestige international des Tupamaros, le sort réservé aux « otages » (un petit groupe de prisonniers détenus dans des conditions très particulières), le travail mené par certain.e.s auprès d’organismes internationaux, etc., ont finalement joué en faveur de la (re)connaissance internationale du cas uruguayen.

Le colloque, d’une façon innovante à l’égard de cette petite nation qu’est l’Uruguay, invite à prendre en compte le fait que l’histoire des pays du Cône sud ne peut être comprise sans une réflexion globale et supra-nationale (coordination des forces répressives, doctrine de la sécurité nationale, allégeance vis-à-vis des États-Unis, etc., mais surtout, comme contrepoint à la répression d’État, contacts, échanges, travail fédérateur des exils). L’histoire comparée de ces résistances fait surgir de nombreux points communs, mais aussi des différences, qu’il conviendra d’explorer autant que mettre en valeur dans le cadre de ce colloque. Le colloque ne consistera pas en une dénonciation, pourtant bien légitime et justifiable, des crimes de la dictature, des moyens utilisés par les forces répressives, à l’intérieur du pays (DINA, CNI, services de renseignements des forces armées) ou à l’extérieur (Plan Cóndor et complicités euro-occidentales). Nous n’axerons pas cette rencontre sur la complicité des secteurs économiques dominants, ni sur le rôle indéniable des États-Unis pour mettre en place le régime militaire et soutenir la dictature. Il nous a paru intéressant de mettre en miroir les deux processus d’exil et de résistance culturelle qui en découlèrent, dans une perspective comparative afin de mieux discerner les particularités et les similitudes des résistances et des créations. Le colloque se propose donc de mettre à l’honneur l’élan de solidarité internationale qui s’est développé en Amérique latine, en Europe et aux États-Unis en réaction aux coups d’État et à leurs exactions. Nous souhaitons mettre en lumière toutes les formes de résistance en exil et à l’intérieur-culturelles, politiques, institutionnelles ainsi que celle des associations et organismes issus de la société civile -qui ont constitué des instruments réels au service de la lutte contre ces dictatures.

Comité scientifique :

Alfredo Alzugarat, Bibliothèque Nationales (Uryguay)
Mario Ayala, Universidad Nacional de Tierra del Fuego, CONICET
María José Bruña Bragado, Universidad de Salamanca
Carlos Walter Demasi Herrera, Universidad de la República -Montevideo
Erich Fisbach, Université d’Angers
Norah Giraldi Dei-Cas, Université Lille3
Jimena Obregón, Université Rennes2
Claudia Fedora Rojas Mira, UTEM
Benoît Santini, Université du Littoral- Côte d’Opale
Hernán Venegas Valdebenito, USACH

Comité organisateur :

Alvar de la Llosa, Université Lyon 2
Olga Carballo, Université  Grenoble Alpes
Raul Caplan, Université Grenoble Alpes

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Communs, ONG et crise globale : quelles stratégies mettre en œuvre ?

Appel à propositions, Colloque Recherche Du 30 juin 2022 au 31 octobre 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Centre-ville de Grenoble (salle Juliet Bertho ou Maison du tourisme)

Colloque international organisé par l'ILCEA4 et Humacoop/Amel - Grenoble au printemps 2023.

Dans le prolongement de l’ouvrage pluridisciplinaire « Mondialisation et exclusions » rédigé par des chercheurs de l’ILCEA 4 et qui doit paraître pendant l’hiver 2022 aux éditions du CNRS, le présent colloque se propose de rechercher et d’explorer pour la société civile les voies susceptibles de bousculer le statu quo actuel face aux défis économiques, sociaux et écologiques. La conjonction actuelle de ces différents niveaux de crise montre bien qu’il s’agit d’une crise profonde du système d’accumulation actuel. La crise est endogène, inhérente au fonctionnement de la globalisation économique et financière ; elle ne résulte pas de chocs exogènes dus à des phénomènes contingents. Elle sanctionne les dysfonctionnements majeurs d’une régulation – ou plutôt d’une absence de régulation – centrée sur le marché qui aboutit à l’éclatement des sociétés sous l’effet des inégalités de revenus et de patrimoines comme de la détérioration des biens publics. Elle souligne l’impératif de passer à un nouveau mode d’accumulation centré sur la transition écologique et la redistribution économique et sociale. Construire ce « post capitalisme des Communs » suppose la réappropriation de l’État par l’irruption de la société civile sur la scène politique et l’invention de nouveaux rapports à la fois avec l’État, la société (nécessité de rendre des comptes) et le marché. Le but de ce colloque est de tenter de mieux cerner les enjeux du passage à ce nouveau mode d’accumulation à venir, à travers le croisement de regards venant de différents champs disciplinaires. La problématique retenue pourra donc intéresser des chercheurs des différentes disciplines des sciences sociales (économie, sciences politiques, philosophie, anthropologie…) ou des chercheurs en civilisation.



Modalités de soumission :



Les propositions de contribution écrites en français devront être accompagnées d’un résumé compris entre 300 – 500 mots et d’un C.V. synthétique d’une page. Elles devront être envoyées avant le 31 octobre 2022 à yves.achilleatuniv-grenoble-alpes.fr (yves[dot]achille[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr.) Le comité scientifique examinera ces propositions et donnera ses réponses avant le 15 novembre 2022.



Comité d’organisation : 



Susanne BERTHIER (ILCEA 4)

Yves ACHILLE (ILCEA 4) 

Joseph DATO (ancien PAST UFR Langues et responsable d’Humacoop/Amel - Grenoble)

Alain DONTAINE (PAST UFR Langues)

Éric MARTIN (PAST UFR Langues)

Contacts

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Le Roi Lear, une œuvre pluri- et inter-médiale ?

Appel à propositions, Journée d'étude Recherche Le 30 juin 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation - MaCI

Journée d'étude consacrée au "Roi Lear par le biais de l'intermédialité" portée par l'axe transversal Création Culturelle et Territoire(s) de l'ILCEA4 le 24 novembre 2022.

Cette journée d’étude visera à inclure une réflexion transversale et pluridisciplinaire, comprenant les domaines des Lettres, des Langues et des Arts sous toutes ses formes (théâtre, cinéma, danse, traduction, histoire, photographie, peinture, musique, arts plastiques pour ne citer que quelques domaines). Elle invite les communications à questionner Le Roi Lear comme œuvre interculturelle, pluri- et inter-médiale et à présenter le milieu universitaire comme vecteur et interprète privilégié d’une parole artistique. Il sera proposé aux participants d’assister à la représentation de la mise en scène de Georges Lavaudant le jeudi soir. Une table ronde mêlant professionnels de la scène et universitaires sera organisée à cette occasion.

 

Les propositions sont à envoyer, ​avant le 30 juin, aux adresses suivantes :

estelle-rivier-arnaudatuniv-grenoble-alpes.fr

ilcea4-cctatuniv-grenoble-alpes.fr

à télécharger

Croiser les langues et les cultures : de la linguistique contrastive à l’analyse du discours

Appel à propositions, Journée d'étude Recherche Du 9 mai 2022 au 3 juillet 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Journée d'étude coorganisée par l'ILCEA4 et le LIDILEM les 27 et 28 octobre 2022.

Cette journée d’étude vise à aborder à travers une démarche interdisciplinaire les stratégies, utilisées dans les discours dits de spécialité, tels le discours politique, médiatique, publicitaire, le discours construit à partir des proverbes ou des mèmes d’Internet, ces différents types de discours produits dans diverses aires géoculturelles.



Modalités de soumission

Les propositions de communication peuvent être soumises en français (200 mots, notice biographique avec rattachement institutionnel du participant).

Elles sont à envoyer, au plus tard le 3 juillet 2022, aux adresses suivantes : 

lidia.miladiatuniv-grenoble-alpes.fr (lidia[dot]miladi[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

valery.kossovatuniv-grenoble-alpes.fr (valery[dot]kossov[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

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Du territoire aux mémoires fragmentées : récits et créations identitaires dans le monde hispanique

Appel à propositions, Journée d'étude Recherche Du 4 mars 2022 au 31 mai 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Journée d'étude organisée par le CERHIS le 2 décembre 2022.

Cette journée d'étude, s’inscrivant dans le groupe de recherche CERHIS, se limite au XIX-XX-XXIe siècle et s'adresse aux chercheurs et jeunes chercheurs hispanistes, autant spécialistes de l'Espagne que de l'Amérique latine. Cette journée d’étude, par sa thématique propice à l'interdisciplinarité, sera composée de communications d'une durée de 20 minutes.



Modalités de soumission

Les propositions d'interventions, comportant un résumé d'une quinzaine de lignes maximum, sont à envoyer avant le 31 mai 2022 à Charlotte Blanchard (charlotte.blanchardatuniv-grenoble-alpes.fr (charlotte[dot]blanchard[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)) et David Crémaux-Bouche (david.cremaux-boucheatuniv-grenoble-alpes.fr (david[dot]cremaux-bouche[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)).

Merci d'indiquer vos nom(s), prénom, coordonnées postales, électroniques et votre organisme de rattachement, ainsi qu'une liste de 5 mots-clés accompagnée d!une brève notice bio-bibliographique. Le comité scientifique se prononcera sur les propositions au plus tard à la fin du mois de juin 2022.

Contacts

charlotte.blanchardatuniv-grenoble-alpes.fr (Charlotte Blanchard)

David Crémaux-Bouche

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Une histoire de liberté

Appel à propositions Recherche Du 25 janvier 2022 au 4 avril 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Journée d'étude le 7 juin 2022, organisée par le groupe des doctorants Thés'Art, du laboratoire ILCEA4.

L'objectif de cette journée d'étude est de réunir des doctorants, docteurs et pré-doctorants de différentes sphères linguistiques autour d'une réflexion commune sur le concept de liberté.

Si la crise sanitaire et les mesures inédites qu'elle a provoquées ont vu la liberté et ses limites émerger au cœur des débats, le terme est enveloppé d'une ambiguïté sémantique.
Bien qu'il soit tentant de penser à la liberté comme à un concept universel, sa signification, elle, varie grandement selon les contextes et les individus, comme en témoigne l'hétérogénéité de ses représentations. De plus, le concept de liberté peut servir d’instrument idéologique, en particulier dans les domaines social, économique et politique, employé pour défendre ou justifier une cause.

La journée d’étude a donc pour but de de fédérer un grand nombre d’approches variées qui, par association et confrontation, permettront de mettre en lumière toute la richesse que renferme un tel concept.

Les contributions pourront s’inscrire dans l’un ou l’autre des axes suivantes :

-      

La liberté et ses significations

Comment le terme est-il traduit à travers les langues et les cultures ? Comment a-t-il évolué sémantiquement à travers l'histoire ?

-      

La liberté et ses représentations

Comment la liberté est-elle représentée dans les arts du monde ? Quelles autres formes peuvent prendre ces représentations ?
Quelle est l'empreinte de ces représentations sur la culture nationale ou locale ?

-      

La liberté et ses manifestations

Comment la liberté artistique se manifeste-t-elle et quels nouveaux genres et formes émergent ?
Quelles sont les formes et les limites de la liberté d'expression ?
Quelles sont les formes de liberté qui se manifestent dans le processus de traduction, et quelles en sont les limites ?

-      

La liberté et ses usages

Dans quels contextes sociaux, économiques et politiques le concept de liberté a-t-il été utilisé comme un instrument idéologique pour défendre ou justifier une cause ?
Comment la liberté, par sa privation ou sa réduction, a-t-elle été utilisée comme une arme pour ceux qui s'opposent aux règles imposées ?

-      

Libertés individuelles et libertés collectives

Jusqu’à quel point peut-on limiter les libertés individuelles pour des raisons de bien commun ?
Dans quels domaines - géopolitiques, économiques ou artistiques - remarque-t-on que la liberté des uns empiète sur celle des autres ?
 

Cette journée d’étude aura lieu le 7 juin 2022 à l’Université Grenoble-Alpes ou en ligne, selon la situation sanitaire.

Nous accueillons des communications d’une durée de 20 minutes, de la part de jeunes docteurs, doctorants et potentiellement pré-doctorants (master). Celles-ci seront uniquement faites en français.

Les propositions, de 300 à 500 mots, accompagnées d’un titre ainsi que d’une brève notice de présentation de l’intervenant, sont à envoyer au comité d’organisation avant le 04 avril 2022. Les réponses seront données au début du mois de mai.

Le comité d’organisation Thés’Art :

simon.albertinoatuniv-grenoble-alpes.fr (simon[dot]albertino[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
jessica.smallatuniv-grenoble-alpes.fr (jessica[dot]small[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

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Interculturalité, réseaux sociaux et monde du travail

Appel à propositions, Colloque Recherche Du 12 janvier 2022 au 28 février 2022

Colloque international du 14 au 16 juin 2022 à la Westsächsische Hochschule Zwickau (Allemagne), en partenariat avec l’ILCEA4 (Université Grenoble Alpes).

Ce colloque s’inscrit dans un cycle de manifestations scientifiques organisées entre les deux établissements autour de la thématique « langues et médias ». Les contributions pourront entre autres aborder les questions suivantes :

 
  • De quelle façon les réseaux sociaux sont-ils utilisés dans le monde du travail ? (visée promotionnelle, relations entreprise-client, représentation des produits…)
  • En quoi ces usages contribuent-ils à façonner les interactions et à instituer de nouvelles formes de communication ?
  • Quelles différences observe-t-on en fonction des langues et des aires culturelles ?
  • En quoi les réseaux sociaux reflètent-ils les pratiques professionnelles ? (transmission d’un savoir spécialisé, langue de spécialité, terminologie…)
  • Quelles stratégies et visées discursives sont mises en œuvre pour entretenir les relations sociales dans ce contexte ?
Ce colloque se tiendra du 14 au 16 juin 2022 à Zwickau en Allemagne.

 

Les personnes intéressées sont invitées à soumettre une proposition de communication (en français, en allemand ou en anglais) d’environ 250 mots, ainsi qu’une courte notice biographique. Notre point de départ se situe dans les disciplines de la linguistique, des médias et de la communication interculturelle, mais une  approche de ces notions à la lumière d’autres disciplines sera également appréciée.



Merci d’envoyer votre proposition à l’adresse suivante avant le 28 février 2022 : zwickaujuni2022atgmail.com (zwickaujuni2022[at]gmail[dot]com)



 
zwickaujuni2022 [at] gmail.com

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Quels nationalismes au XXIe siècle ? Regards croisés Europe / Amériques

Appel à propositions, Colloque Recherche Du 15 novembre 2021 au 17 décembre 2021

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Colloque international organisé les 1, 2 et 3 juin 2022 à l'Université Grenoble Alpes.

« Le nationalisme, c’est la guerre » déclara en 1995 François Mitterrand, à l’issue d'un long discours de présentation des objectifs de la présidence française de l'Union européenne au premier semestre 1995. Prononcée dans un contexte d’intégration européenne, puis reprise depuis par de nombreux hommes politiques français, dont François Hollande et plus récemment Emmanuel Macron, en réaction à la montée de l’extrême droite, cette association entre nationalisme et guerre doit, en Occident, se comprendre comme la conséquence directe des deux conflits mondiaux qu’a connu le XXe siècle. Parce qu’il a inspiré les régimes militaires que l’on sait en Allemagne, en Italie et au Japon, le nationalisme a longtemps été discrédité par toute une génération, contemporaine, de près ou de loin, depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Or, non seulement le nationalisme ne représente-t-il plus le même tabou pour les nouvelles générations, mais la montée en puissance des partis d’extrême droite et des mouvements populistes ces dix dernières années semble témoigner d’un retour en force de cette idéologie, d’autant plus flagrante qu’elle coïncide avec le déclin des partis traditionnels autour desquels s’était construit l’échiquier politique depuis plus de cinquante ans dans de nombreux pays occidentaux.

 

Pour autant, le nationalisme auquel nous assistons aujourd’hui n’est pas celui des années 1930 et il revêt différentes formes, à différentes échelles, régionales et nationales qu’il nous semble pertinent d’essayer de comprendre et de définir, dans ses multiples acceptions, d’un contexte politique et culturel à un autre.

 

Cadre historique

 

Présenté comme « l’une des forces politiques les plus puissantes du XXe siècle », le nationalisme est une donnée géopolitique qui permet d’appréhender de nombreuses situations, voire de nombreux conflits dans le monde actuel (Heater & Berridge, 2016). Il a en effet conduit à nombre de reconfigurations de l’espace politique suite aux deux Guerres mondiales et à la Guerre Froide (Brubaker, 1996-4).

 

Né en Europe avec « Le Printemps des peuples » de 1848, le nationalisme a été attisé par le Congrès de Vienne (1814-15) qui avait choisi d’ignorer les aspirations libérales et nationales des peuples. En Italie, Belgique, Irlande Grèce, Hongrie, Pologne et Hongrie, le rejet de gouvernement par des dynasties étrangères se développe et prend la forme d’une agitation nationaliste sous des formes plus ou moins violentes. Giuseppe Mazzini, en Italie, est une figure-clef de ce mouvement tandis que John Stuart Mill (1861) et Ernest Renan (« Qu’est-ce qu’une nation », 1882) vont, quelques années plus tard, tenter de théoriser la question de ce qui constitue une nation.

 

Les États-nations ont par la suite construit les nations – des groupes de personnes partageant un attachement commun – correspondant à cet État à partir d’une idéologie nationaliste ayant pour but de justifier l’existence de cette nation (Gellner, Hobsbawn & Thiesse, 1999). Ils constituent non seulement le maillage du monde mais également son principe organisateur ainsi que la base des relations internationales (Rosière, 2020 ; Reece, 2016).

 

Au début du XXIe siècle, période à laquelle nous proposons de nous intéresser, les États-nations se trouvent confrontés à une série de défis sociaux et économiques dans un contexte d’érosion des identités et d'interconnexion culturelle créées par la mondialisation. Ils voient leurs pouvoirs souverains s'éroder et se transforment, ou craignent de se transformer, en États « post-nationaux » (Habemas, 2000) tandis que l'espace politique qu'ils gouvernent ne correspond plus à l'espace socio-économique qui, lui, transcende les frontières nationales. L’euroscepticisme, la méfiance à l’égard de l'immigration et, aux États-Unis, le rejet du multilatéralisme et le retour du protectionnisme donnent ainsi naissance à un retour du nationalisme, souvent sous une forme agressive, nativiste et populiste.

 

Pendant ce temps, d’autres phénomènes viennent à leur tour alimenter les nationalismes régionaux, pour lesquels l’association à l’extrême droite ne fonctionne plus puisqu’ils sont transversaux politiquement dans des sociétés telles que la Catalogne, l’Écosse, le Pays basque, la Flandre, le Québec... L’intégration européenne puis, plus brutalement, le Brexit, l'épidémie de la Covid-19 ainsi que les processus indépendantistes écossais et catalan ont été autant d’éléments déterminants dans la remise en cause des États-nations en provenance des nations sans État qui, constatant l’échec (relatif ou subjectif) des États plurinationaux, décident de lutter politiquement pour l’avènement d’un nouvel État.

Nous assistons donc à un nationalisme à plusieurs niveaux : un nationalisme d’État – parfois inconscient, celui que d’aucuns nomment le « nationalisme banal » – et un nationalisme régional qui remet en cause les frontières des États-nations pour doter certaines nations culturelles – ou nations sans État – d’un État propre. 

 

Considérations théoriques

 

Que la nation soit vue comme facteur de différenciation (Bekus, 2010) ou comme « communauté imaginée » (Anderson, 1993), le lien qui unit les membres d’une même nation fait débat parmi les scientifiques. Certains mettent en avant des interprétations ethnoculturelles, d’une part, définissant le fondement de la nation à partir de caractéristiques objectives telles que la culture, la langue, l’histoire ou encore l’idéologie (Adams in Bekus, 2010). D’autres proposent des interprétations modernistes, d’autre part, qui voient la nation comme un construit conscient, ancré dans le présent, indépendant du passé (Bekus, 2010). Les disciplines ont aussi leur propre approche avec, d’un côté, les historiens qui analysent le nationalisme comme force politique et, de l’autre, les ethnologues qui l’envisagent davantage autour de la notion d’ethnicité (Löfgren in Martigny, 2010).

 

En outre, le nationalisme interroge les frontières, présentées par Michel Foucher comme un dispositif central dans la fabrication des nations (Foucher, 2012). Parce qu’il doit avoir une base géographique – en faisant coïncider un État, une nation et un territoire (Kassem, 2012 ; Foucher, 1991) – le modèle de l’État-nation a émergé en même temps que le concept de frontière. Mieux, la frontière a été le levier territorial pour légitimer les États-nations puis elle a été instrumentalisée pour renforcer le sentiment national. La frontière étant « l’enveloppe de la nation » (Foucher) mais aussi un « marqueur d’identité » (Piermay, 2005), il convient de réfléchir sur ce lien entre État, nation et frontière.

 

Le nationalisme est également un phénomène protéiforme : qu’il soit inclusif ou exclusif, ethnique ou civique, pro-État ou anti-État (Kassem et al, 2012), chaque mouvement, selon ses revendications, ses modalités et ses fondements, s’inscrit de façon différente dans ces catégories. Chronologiquement, la situation est différente entre le nationalisme qui a résulté de la « nationalisation de l’espace politique » et le nationalisme qui l’a engendré (Brubaker, 1996). In fine, ces notions sont-elles toujours d’actualité ? Des formes de « néo-nationalisme » sont-elles apparues ?

 

Objectifs

 

Parce que le nationalisme a émergé d’abord en Europe avant d’être « exporté » dans le Nouveau Monde par le biais du modèle de l’État-nation et dans un contexte de colonisation, ce colloque souhaite aborder le phénomène de façon comparatiste.

 

Tout d’abord, l’Europe se retrouve aux prises avec des forces antithétiques : entre la volonté de construction d’une entité supranationale qui viendrait supplanter les États-nations ou États multinationaux, l’éclosion de souverainismes à l’échelle de ces derniers en réponse à l’intégration européenne mais aussi l’émergence de nationalismes régionaux qui demandent à créer leur propre État – Catalogne, Écosse, Flandre…. Est-ce le signe d’une Europe en crise ? Quel sens doit-on donner à ces mouvements nationalistes ?

 

Par ailleurs, tous les pays européens n’ont pas adhéré au modèle d’État-nation. Le Royaume-Uni, comme la Belgique sont des États multinationaux – ou plurinationaux – composés de plusieurs nations, définies par Stéphane Pierré-Caps comme des « communautés différentes, chacune ayant conscience de sa spécificité et manifestant le désir de la conserver » (Pierré-Caps, 1995). De fait, c’est à la même époque, dans les années 1980, que l’on a pu assister parallèlement à une montée de l’euroscepticisme et au réveil des nationalismes au sein des pays (revendication des nationalistes écossais : un État-Nation). Si certaines entités souhaitent constituer un État sur la base d’un mouvement nationaliste, n’est-ce pas la preuve que l’État-nation a encore de beaux jours devant lui ? L’Union Européenne pourrait-elle devenir une union d’États-nations ? L’éventuel salut européen qui viendrait des nations sans État n’est-il pas basé sur une incompatibilité fondamentale entre les deux ?

 

Les Amériques ont, quant à elles, adopté le modèle de l’État-nation en décalage, dans un contexte de décolonisation, par le biais de processus plus ou moins violents selon les pays. De la même façon, elles ont suivi le modèle de l’intégration européenne, en mettant en place des accords régionaux tels que l’ALENA, le MERCOSUR ou le CARICOM. Ces tentatives d’intégration régionale se heurtent toutefois à des obstacles de taille, notamment le refus des États d’abandonner une indépendance nationale qu’ils considèrent comme chèrement acquise. Par conséquent, ces accords sont davantage des accords commerciaux, sans ambition supranationale qui promeuvent une intégration davantage fonctionnelle qu’institutionnelle (Sohn et al, 2007).

 

Aussi, le nationalisme a été lié à une époque très récente aux mouvements indigénistes ou indianistes. À titre d’exemple, la Bolivie, qui est un État plurinational se trouve aux prises de revendications identitaires et territoriales de la part de peuples « originels » que les gouvernements considèrent le plus souvent comme des populations qui occupent un territoire. Le nationalisme latino-américain est aussi à analyser dans le cadre de luttes entre les autorités politiques et les communautés indigènes, qui ont été les premières victimes de ce nationalisme colonial à travers la spoliation des terres et de déforestation consécutive dont on a beaucoup parlé au Brésil à titre d’exemple…

 

Enfin, que ce soit l’État qui insuffle et construit le nationalisme par un ralliement autour de symboles et de principes, ou bien les partis politiques qui le mobilisent, ou encore la société civile qui l’anime et le façonne, le nationalisme est le fruit de certains acteurs qui produisent un discours particulier – récit national ou programmes politiques – ayant pour but de mobiliser les individus autour de ce « lien » qui unit la nation.

 

Ce sont ces questions portant sur les différentes formes de nationalismes qui marquent ce début du XXIe siècle que le présent colloque souhaite explorer en les structurant autour des axes suivants :

 

- Un premier axe examinera le lien qui existe entre nationalisme et populisme. Les mouvements populistes qui se sont multipliés en Europe et dans les Amériques instrumentalisent le nationalisme « traditionnel » ou « ordinaire » à travers un discours anti-immigration et pro-souveraineté. Toute proposition sur la relation qui existe entre nationalisme et immigration ou nationalisme et souveraineté est pertinente pour notre réflexion. Comment le nationalisme est mis au service d’un discours populiste promouvant le repli sur soi ? Quelle vision de la nation est mise en avant ? Quelle est la place pour les nouveaux arrivants dans le projet national ? Les discours qui émergent en Europe et dans les Amériques sont-ils similaires ?

 
- Un second axe s’intéressera à l’opposition qui existe entre nationalisme régional et nationalisme d’État. Celui-ci pourra aborder le sujet sous différents angles :
  • Tout d’abord, les propositions analysant la spécificité des mouvements nationalistes régionaux et de leurs revendications en ce début de XXIe siècle seront privilégiées. Ces mouvements résultent-ils d’un problème politique entre l’État central et une région ou bien s’agit-il plutôt d'un problème de cohésion sociale (et « nationale ») interne à la région ? Le sentiment d’appartenance régionale – perçue comme « nationale », d'où un problème de définition – est-il compatible ou non avec l’appartenance nationale (de l’État-nation).
  • Par ailleurs, lorsque l’on sait que des indépendantistes québécois, basques, catalans, corses ou encore flamands se sont rendus en 2014 en Écosse pour assister au déroulement du référendum d’indépendance, on pourra également étudier l’existence de liens de solidarité transnationale entre certains mouvements nationalistes, notamment entre l’Europe et les Amériques, à l'heure où le Scottish National Party remporte haut la main les élections (2021) et demande l'organisation d'un nouveau référendum sans être entendu.
  • Enfin, quand on sait le rôle que les langues ont joué dans la construction des nationalismes (Brunet-Jailly, 2017), les propositions qui examineront la façon dont les langues ont été mises au service du nationalisme au XXIe siècle seront également les bienvenues. On peut penser ici à l’importance accordée au gaélique et l’Ulster Scot dans les négociations préalables à la restauration d’une assemblée en Irlande du Nord en 2020, aux efforts menés par le gouvernement nationaliste écossais pour faire reconnaître le Scots comme langue (et non dialecte) nationale, mais les exemples abondent, ainsi la réforme actuelle de la Loi 101 au Québec portant sur la langue française. Le rôle du catalan et du basque dans les nationalismes correspondants est par ailleurs absolument fondamental en tant que définition nationale autour de la question linguistique. À l’inverse, en Amérique Latine, hormis le portugais, l’ensemble des pays partagent l’espagnol comme langue officielle même si le guaraní au Paraguay ou les langues pré-colombiennes en Bolivie sont désormais co-officielles. La langue construit-elle la nation ? La nation peut-elle être plurilingue ? Une même nation peut-elle être à cheval entre plusieurs États (et donc transfrontalière) ?
 

- Un troisième axe portera sur le nationalisme et la redéfinition des frontières dans un contexte de régionalisation et d’intégration que ce soit en Europe avec l’Union Européenne ou dans les Amériques avec les alliances régionales. Le projet européen marque-t-il le début de la crise de l’État-nation avec la perte de certains symboles nationaux (monnaie, frontières) ? L’Union européenne est-elle un espace de co-souverainetés ? Quelles relations l’Union européenne souhaite-t-elle instaurer entre les États-nations et les institutions supranationales ? La construction européenne mène-t-elle à l’avènement d’une identité européenne et, peut-être même d’une nation européenne ? La citoyenneté européenne est-elle concurrente de la citoyenneté nationale ?  L’UE donne aussi un rôle et une voix aux régions des États-nations, actrices dans l’exécution des politiques européennes. L’État-nation (en Europe en tout cas) est-il toujours l’acteur idéal dans un XXIe siècle globalisé, mondialisé. L’UE a-t-elle cherché à affaiblir les États-nations ? L’Europe des régions a-t-elle été sérieusement envisagée comme alternative à l’Europe des États-nations ? En quoi le Brexit a-t-il pu être une mise en abyme pour les indépendantistes écossais ou catalans (Catalexit) ? Ces réflexions pourront également, dans une visée comparatiste, permettre d’examiner les liens qui structurent les États-Nations et les ensembles régionaux américains : l’ancien ALENA, le MERCOSUR, le Système d’Intégration Centraméricain ou encore CARICOM (la Communauté Caribéenne). Bien que moins aboutis que l’Union Européenne, ces ensembles véhiculent-ils une dimension identitaire qui remettrait en cause – ou qui viendrait en opposition – avec les identités nationales existantes. Enfin, qu’en est-il de ces ensembles régionaux à l’heure de la montée en force du populisme ?

 

Parce que le nationalisme est à la croisée des disciplines, ce colloque se veut à la fois transversal et transdisciplinaire, toutes les approches étant les bienvenues, qu’elles aient trait à la civilisation, la géographie, l’histoire, la science politique, les relations internationales, la sociologie, la linguistique, l’ethnologie, la psychologie… Les communicants sont également encouragés à adopter des méthodologies pluridisciplinaires et comparatistes afin de mettre en regard les pays européens et américains.

 

Lieu : Grenoble

 

Date : les 1, 2 et 3 juin 2022

 

Les propositions sont à envoyer avant le 17 décembre à l’adresse suivante : nationalismes.regardscroisesatgmail.com (nationalismes[dot]regardscroises[at]gmail[dot]com)



 

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“Nationalisms in the 21st century: From Europe to the Americas” Symposium – Call For Papers

 

 

“Nationalism is war,” François Mitterrand declared in 1995, as a conclusion to a long speech setting out the objectives of the French presidency of the European Union. Uttered in a context of European integration, then taken up again since by many French politicians, including François Hollande and more recently Emmanuel Macron, in reaction to the rise of the extreme right, this association between nationalism and war must be understood in the West as the direct consequence of the two world wars that marked the 20th century. Because it inspired the military regimes that we know in Germany, Italy and Japan, nationalism has since then been discredited by a whole generation, born during or in the wake of WWII.

 

Not only does nationalism no longer seem to represent a taboo for the new generations, but the rise in power of extreme right-wing parties and populist movements over the last ten years also seems to point to a resurgence of this ideology −all the more flagrant as it coincides with the decline of the traditional political parties in many Western countries.

 

However, the nationalism we are witnessing today is not the same as that of the 1930s. It takes on different forms, at different regional and national levels, which it seems relevant to try to understand and define, in its multiple meanings, from one political and cultural context to another.

 

Historical framework

 

Presented as “one of the most powerful political forces of the twentieth century”, nationalism is a geopolitical fact that allows us to understand many situations and many conflicts in the world today (Heater & Berridge, 2016). Indeed, it has led to many reconfigurations of the political space following the two World Wars and the Cold War (Brubaker, 1996-4).

Born in Europe with the "People's Spring" of 1848, nationalism developed as a consequence of the Congress of Vienna (1814-15), which had chosen to ignore the liberal and national aspirations of the people. In Italy, Belgium, Ireland, Greece, Hungary and Poland, the rejection of government by foreign dynasties developed and took the form of nationalist agitation in more or less violent forms. Giuseppe Mazzini, in Italy, was a key figure in this movement, while John Stuart Mill (“Considerations on Representative Government”, 1861) and Ernest Renan (“What is a Nation?”, 1882), a few years later, attempted to theorize the question of what constitutes a nation.

 

The nation-states subsequently constructed nations −groups of people sharing a common attachment− corresponding to this state from a nationalist ideology aimed at justifying the existence of that same nation (Gellner, Hobsbawn & Thiesse, 1999). They not only constitute the organizing principles of the world but the basis of international relations as well (Rosière, 2020; Reece, 2016).

 

At the beginning of the 21st century −the period we propose to focus on, nation-states are facing a series of social and economic challenges in a context of eroding identities and cultural interconnection created by globalization. They see their sovereign powers eroding and are transforming, or fear they are transforming, into “post-national” states (Habemas, 2000) while the political space they govern no longer corresponds to the socio-economic space that transcends national borders. Euroscepticism, distrust of immigration and, in the United States, rejection of multilateralism and the return of protectionism are thus giving rise to a resurgence of nationalism, often in an aggressive, nativist and populist form.

 

Meanwhile, other phenomena are in turn fuelling regional nationalisms, for which the association with the far right no longer works since they are politically transversal in societies such as Catalonia, Scotland, the Basque Country, Flanders, Quebec... European integration then, more abruptly, Brexit, the Covid-19 epidemic, have all been determining elements in the questioning of nation-states from stateless nations which, because they have witnessed the − relative or subjective − failure of pluri-national states, are choosing to fight politically for their independence.

 

We are thus witnessing nationalism on several levels: state nationalism −sometimes unconscious, what some call “banal”, or “everyday nationalism”, and regional nationalism, which challenges the borders of nation-states in order to give to some cultural nations −or stateless nations− their own State. 

 

Theoretical considerations

 

Whether a nation is seen as a differentiating factor (Bekus, 2010) or as an “imagined community” (Anderson, 1993), the bond that unites members of the same nation is a matter of debate among scholars. On the one hand, some emphasize ethnocultural interpretations, defining the basis of the nation from objective characteristics such as culture, language, history or ideology (Adams in Bekus, 2010). On the other hand, others offer modernist interpretations, which see the nation as a conscious construct, anchored in the present and independent of the past (Bekus, 2010). Disciplines also have their own approach with, on the one hand, historians, who analyze nationalism as a political force and, on the other hand, ethnologists, who tend to build it around the notion of ethnicity (Löfgren in Martigny, 2010).

 

Furthermore, nationalism questions borders, which are presented by Michel Foucher as a central device in the making of nations (Foucher 2012). Because it must have a geographical basis −a state, a nation, and a territory must coincide (Kassem, 2012; Foucher, 1991)− the nation-state model emerged along with the concept of border. Better yet, borders were the territorial levers to legitimize nation-states and were then instrumentalized to reinforce national sentiment. Since the border is “the envelope of the nation” (Foucher) but also a “marker of identity” (Piermay, 2005), it is appropriate to reflect on this link between state, nation and border.

 

Nationalism is also a shape-shifting phenomenon: whether it inclusive or exclusive, ethnic or civic, pro-state or anti-state (Kassem et al, 2012), each movement, depending on its claims, modalities, and founding principles, fits differently into these categories. Chronologically, there is a difference between the nationalism that has resulted from the “nationalization of the political space” and the nationalism that produced it (Brubaker, 1996). In the end, are these notions still relevant? Or have forms of “neo-nationalism” emerged?

 

 

Objectives

 

Because nationalism first emerged in Europe before being "exported" to the New World through the nation-state model and in a context of colonization, the phenomenon will be approached in a comparative manner.

 

First of all, Europe finds itself in the grip of antithetical forces: the desire to build a supranational entity that would supplant nation-states or multinational states, the emergence of sovereignism in response to European integration, but also the emergence of regional nationalisms that demand to create their own state - Catalonia, Scotland, Flanders.... Is this a sign of a Europe in crisis? What meaning should we give to these nationalist movements?

 

Moreover, not all European countries have adhered to the nation-state model. The United Kingdom, like Belgium, are multinational - or plurinational - states composed of several nations, defined by Stéphane Pierré-Caps as "different communities, each aware of its specificity and showing the desire to preserve it" (Pierré-Caps, 1995). In the 1980s, euroscepticism rose and nationalism became stronger within countries (e.g. the Scottish nationalists' demand for a nation-state). If some entities wish to form a state on the basis of a nationalist movement, is this not proof that the nation-state still has a bright future? Could the European Union become a union of nation-states? Isn't the possible European salvation that would come from stateless nations based on a fundamental incompatibility between the two?

 

The Americas, for their part, have adopted the nation-state model out of step, in a context of decolonization, through more or less violent processes depending on the country. In the same way, they have followed the model of European integration, setting up regional agreements such as NAFTA, MERCOSUR or CARICOM. However, these attempts at regional integration have faced significant obstacles, including the refusal of states to give up what they consider to be hard-won national independence. As a result, these agreements are more trade agreements, with no supranational ambitions, that promote more functional than institutional integration (Sohn et al, 2007).

 

Also, nationalism has been linked to indigenous or indianist movements in very recent times. For example, Bolivia, which is a plurinational state, has been confronted with identity and territorial claims by "native" peoples, which the government has usually considered as populations occupying a territory. Latin American nationalism is also to be analyzed in the context of struggles between political authorities and indigenous communities, who were the first victims of this colonial nationalism through the spoliation of land and the consequent deforestation that has been much discussed in Brazil for example...

 

Finally, whether it is the state, political parties or civil society that instills and builds nationalism by rallying around symbols and principles, nationalism is the fruit of certain actors who produce a particular discourse - national narrative or political programs - whose aim is to mobilize individuals around this "connection" that unites the nation.

 

It is these questions concerning the different forms of nationalism that mark the beginning of the 21st century that this conference wishes to explore by structuring them around the following axes:
  • The first axis will examine the link between nationalism and populism. The populist movements that have multiplied in Europe and in the Americas instrumentalize "traditional" or "ordinary" nationalism through an anti-immigration and pro-sovereignty discourse. Any proposal on the relationship between nationalism and immigration or nationalism and sovereignty is relevant to our reflection. How can nationalism be instrumentalized by populist discourses promoting withdrawal? What vision of the nation is put forward? What is the place for newcomers in the national project? Are the discourses that are emerging in Europe and in the Americas similar?
 
  • A second axis will focus on the opposition between regional nationalism and state nationalism. It will be able to approach the subject from different angles:
 
  • First of all, proposals analyzing the specificity of regional nationalist movements and their claims at the beginning of the 21st century will be privileged. Are these movements the result of a political problem between the central state and a region or is it rather a problem of social (and "national") cohesion within the region? Is the sense of regional belonging - perceived as "national", hence a problem of definition - compatible or not with the national belonging (of the nation-state).
 
  • Moreover, when we know that Quebec, Basque, Catalan, Corsican or Flemish independentists went to Scotland in 2014 to attend the independence referendum, we can also study the existence of transnational solidarity links between certain nationalist movements, particularly between Europe and the Americas, at a time when the Scottish National Party has won the elections (2021) by a landslide and is unsuccessfully calling for a new referendum.
 
  • Finally, when we know the role that languages have played in the construction of nationalisms (Brunet-Jailly 2017), proposals that will examine the way in which languages have been put at the service of nationalism in the 21st century will also be welcome. One might think here of the importance given to Gaelic and Ulster Scot in the negotiations prior to the restoration of an assembly in Northern Ireland in 2020, the efforts of the Scottish nationalist government to have Scots recognized as a national language (not dialect), but examples abound, such as the current reform of Bill 101 in Quebec dealing with the French language. The role of Catalan and Basque in the corresponding nationalisms is also absolutely fundamental as a national definition around the language question. On the other hand, in Latin America, apart from Portuguese, all the countries share Spanish as an official language, even if Guaraní in Paraguay or the pre-Colombian languages in Bolivia are now co-official. Does language build the nation? Can a nation be multilingual? Can the same nation straddle several states (and therefore be transborder)?
 
  • A third axis will focus on nationalism and the redefinition of borders in a context of regionalization and integration, whether in Europe with the European Union or in the Americas with regional alliances. Does the European project mark the beginning of the crisis of the nation-state with the loss of certain national symbols (currency, borders)? Is the European Union a space of co-sovereignty? What relations does the European Union wish to establish between the nation-states and the supranational institutions? Does the European construction lead to the advent of a European identity and perhaps even a European nation? Does European citizenship compete with national citizenship?  The EU also gives a role and a voice to the regions of the nation-states, as actors in the implementation of European policies. Is the nation-state (in Europe at least) still the ideal actor in a globalized 21st century? Has the EU sought to weaken the nation-states? Has a Europe of regions been seriously considered as an alternative to a Europe of nation-states? In what way could Brexit be a mise en abyme for the Scottish or Catalan independentists (Catalexit)? These reflections could also, from a comparative point of view, make it possible to examine the links that structure the nation-states and the American regional groupings: the former NAFTA, MERCOSUR, the Central American Integration System or CARICOM (the Caribbean Community). Although less accomplished than the European Union, do these groupings convey an identity dimension that would challenge - or be in opposition to - existing national identities? Finally, what xill become of these regional groupings at a time when populism is on the rise?
 

Because nationalism is at the crossroads of disciplines, this conference aims to be both transversal and transdisciplinary. All approaches are welcome, whether they relate to civilization, geography, history, political science, international relations, sociology, linguistics, ethnology, psychology... The presenters are also encouraged to adopt multidisciplinary and comparative methodologies in order to compare European and American countries.

 

Location: Grenoble

 

Date: 1-3 June 2022

 

Proposals should be sent before December 17 to the following address: nationalismes.regardscroisesatgmail.com (nationalismes[dot]regardscroises[at]gmail[dot]com)
Partenaires

Université Toulouse 1 Capitole
Laboratoire CAS
Institut des Amériques

nationalismes.regardscroises [at] gmail.com

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