YVES ACHILLE
Enseignant-Chercheur
Affiliation
Université Grenoble Alpes
Domaines de recherche
économie internationale/économie du développement/développement durable/analyse critique de la mondialisation
Disciplines scientifiques
Sciences économiques
Date de naissance : 21 novembre 1960
Formation universitaire et diplômes :
• 1977 Baccalauréat série C Lycée Jean Moulin 83300 Draguignan
• 1978 DEUG sciences éco première année Aix/Marseille II mention bien et simultanément Prépa Ecole Normale Supérieure de Cachan section D2 première année Lycée Jean Perrin Marseille
• 1979 DEUG sciences éco deuxième année Aix/Marseille II mention bien et simultanément Prépa Ecole Normale Supérieure de Cachan section D2 deuxième année Lycée Jean Perrin Marseille
• 1979/1984 Scolarité Ecole Normale supérieure de Cachan section D2
-1981 : CAPET D2 réussite 37ème sur 155
-1982 : Agrégation économie et gestion réussite 33ème sur 72
-1980 : Licence ès sciences économiques mention économie d’entreprise Univ. Paris I centre Panthéon – Sorbonne
-1981 : Maîtrise de sciences économiques mention économie d’entreprise Univ. Paris I centre Panthéon – Sorbonne
-1983 : Diplôme d’Etudes Approfondies « Economie et Finances Internationales ». Professeur responsable : Charles-Albert Michalet. Univ. Paris X -Nanterre mention bien
- 1984/1988 Thèse de Doctorat : « L’influence des nouveaux produits audiovisuels et des nouvelles techniques de communication sur le cinéma : déclin ou sortie de crise ? »
Directeur de thèse : Charles-Albert Michalet ; soutenance le 6 janvier 1989. Jury composé de Messieurs J-M. Chevallier, J-F.Lemettre, J-L.Reiffers, B. Pras, S. Toubiana. Mention très-honorable - Félicitations du jury
Expérience professionnelle :
1983/1984 Chargé de travaux dirigés Analyse économique
2ème année de DEUG Université de Paris I centre de Tolbiac
1984/1985 Stage CPR d'Agrégation au Lycée La Martinière de
Lyon. Classes de BTS Technico-Commercial
1985/1987 Classes de formation au CA. PEGC (Bac+3, Bac+4).
Enseignement en économie/gestion Centre Régional de Formation des
PEGC Draguignan
1987/1990 Classes préparatoires au CAPET de Technologie,
option économie CFPT – IUFM Draguignan
1988/1989 Chargé de cours « Analyse stratégique » première
année de DEUG LEA Université de Provence Aix-Marseille I
1988/1990 Chargé de cours « Economie du cinéma et de
l’audiovisuel » UFR Lacs (cinéma – communication) niveau licence.
1990/2019 Maître de Conférences en 5ème section (sciences
économiques) à l’Université Stendhal – Grenoble 3 - UFR Langues –
Filière LEA. Responsabilités administratives et pédagogiques diverses au sein du département Sciences sociales :
- Responsabilité transversale de la première année de DEUG au sein de la
filière LEA de 1990 à 1993. Mise en place des enseignements de sciences
sociales en DEUG LEA.
- Responsabilité des sciences sociales en licence (L3) LEA de 1993 à 1995
- Co-direction du département de sciences sociales au sein de la filière LEA, aux côtés de Christiane Rakotoarivelo, de 1995 à 1999
- Responsabilité des sciences sociales en L1 au sein du département LEA de 1995 à 2004
- Responsabilité des stages en master CICM depuis 2005 sur les deux années M1 et M2
- Mise en place du parcours Initiation aux projets de Coopération en L3 LEA en 2011 et responsabilité de ce parcours depuis cette date.
-Depuis 2005 Direction du master professionnel CICM
(Coopération Internationale et Coopération Multilingue) Filière LEA Université Stendhal puis Université Grenoble-Alpes
Enseignements de licence :
Cours magistraux en amphi
- « Initiation à l’analyse économique : crises et régulations» Licence 1ère année LEA 24 h CM
- « Economie et Politiques Internationales I » Licence 3ème année LEA sem 5 24h CM
- « Economie et Politiques Internationales III » Licence 3ème année LEA sem 6 24 h CM
Enseignements de Master :
Effectifs d’une vingtaine d’étudiants. Pédagogie active : travail par ateliers, en équipe, exposés, jeux de rôle. Moments de structuration des connaissances.
- « Acteurs du développement durable » Master I Coopération Internationale et Communication Multilingue (CICM) 18 h CM/TD S7
- « Problèmes de développement » Master I CICM S8 18 h CM/TD
- « Mondialisation, migrations et frontières » Master II CICM S9 12 h CM/TD
- « Communication et projet » Master II CICM S9 18 h CM/TD
- « Economie internationale : Analyse critique de la mondialisation » Master I Négociateur trilingue en commerce international (NTCI) S7 15 h CM/TD
Liste classée des publications
Dernière publication : Co-direction de l'ouvrage collectif "mondialisation et exclusions" à paraître à l'autome 2020 aux Editions du CNRS
Résumé de l’ouvrage :
L'introduction part du constat de la crise multiforme (économique, sociale, politique et environnementale) qui caractérise la situation actuelle. Elle en montre l'ampleur, les enjeux, et met en évidence les interactions entre ces différents niveaux de crise qui justifient la nécessité inéluctable de changer de modèle de société : sans une remise en cause radicale du système – qui peut toutefois être progressive et issue d’expériences locales qui se multiplieraient –, le changement ne pourra avoir un impact suffisant pour permettre de surmonter les contraintes sociales et environnementales auxquelles nous sommes confrontés.
La démonstration réunit les apports de plusieurs auteurs en 5 chapitres différents.
Les deux premiers chapitres présentent le cadre économique et politique de la globalisation, en expliquent les évolutions depuis sa mise en place au début desannées 80, en démontent les mécanismes et en décèlent les logiques sous-jacentes –en particulier l’absence de régulation –. Ils montrent les conséquences de ce système sur les populations (pauvreté et inégalités, exclusions, migrations, terrorisme). De manière plus précise, le premier chapitre, privilégiant une approche économique, recherche les oppositions entre la globalisation - définie comme la phase ultime de l'évolution du capitalisme mondial après l'internationalisation et la multinationalisation - et le fordisme, mode d'accumulation caractéristique des trente glorieuses. Il fait ressortir la logique financière qui gouverne les activités économiques, et montre que la mise en place du consensus de Washington (dérégulation, privatisations et ouverture aux marchés financiers), s'est traduite par la montée des inégalités et de l'exclusion, tant en ce qui concerne la plupart des pays en développement qu'au sein même des pays développés, avec des conséquences majeures en termes de migrations, de bien-être social et de dérive financière. Le second traite d'aspects géopolitiques et retrace les évolutions générales de la régulation politique internationale depuis le début des années 80. Il s'attache à montrer le basculement du monde qui a commencé dans cette décennie et a éclaté au début des années 90. Il montre que la dynamique d’affaiblissement des puissances traditionnelles et les problèmes de gouvernance (ONU...) conduisent à une instabilité majeure propice au développement de l'intégrisme et du terrorisme.
Le troisième chapitre questionne le rôle des ONG et de la « société civile. Il montre la montée en puissance des ONG pendant les années 90, parallèle à l’affirmation du courant altermondialiste, en réponse aux dérives liées à l'action des organisations internationales (FMI, Banque Mondiale, OMC) et au désengagement des États. Il retrace ensuite les évolutions de ce groupe d'acteurs vers la professionnalisation et la médiatisation accrue de leurs activités, questionne leur légitimité et analyse la pertinence de cette réponse face à la montée des inégalités et de l'exclusion. Il met ainsi en avant les limites de leur action, leur manque de légitimité et l’insuffisance des solutions apportées aux dysfonctionnements actuels de la mondialisation.
Le chapitre suivant s’intéresse aux effets de la globalisation sur les peuples autochtones.A travers trois études de cas privilégiant l’anthropologie, il montre l'accentuation des processus de déculturation et d'éviction dont souffrent ces minorités et analyse les stratégies mises en place pour résister à ces dynamiques. En premier lieu, une analyse du système social des minorités indiennes aux États-Unis met en évidence l'existence et la pertinence d'une forme de capitalisme collectif qui s’appuie sur une prise de décision consensuelle, l’utilisation des revenus dans l’intérêt de la collectivité, la mise en place d’infrastructures pour un développement à long terme, le maintien de l’identité et de la cohésion du groupe, et donc le renforcement du lien social. La deuxième étude porte sur la situation actuelle des minorités paysannes en Amérique Latine qui ont utilisé les revenus générés par leurs activités à des fins de recherche de l’autosuffisance, de redistribution sociale et de renforcement des liens intra et inter-communautaires. Enfin, une analyse du concept du Buen Vivir, à l’origine d’expériences novatrices en Équateur et en Bolivie, permet de théoriser les approches précédentes à travers la recherche d’une vie en harmonie avec soi-même, entre êtres humains et entre ceux-ci et la nature. Il part d’une critique du développement (au sens occidental du terme) et de la modernité que celui-ci est censé véhiculer pour proposer la construction d’un nouveau modèle de société basé sur la transformation des relations sociales et la valorisation des biens communs et publics. Il permet en particulier de saisir la portée de la mise en place d’une gestion collective de l’approvisionnement en eau à travers la constitution de Communs.
Le dernier chapitre se centre sur les réponses susceptibles d’être apportées de manière à construire un nouveau projet de société, et particulièment sur le concept de biens communs. Il part du constat d’une faillite de l’État quant à la lutte contre l’exclusion et met en évidence les mécanismes qui ont permis à une oligarchie de remplacer la prise en compte de l’intérêt général par l’affirmation des intérêts particuliers. Les apports de l’Economie Sociale et Solidaire, et principalement du système coopératif, sont ensuite évalués dans leur capacité à construire une alternative et à en autoriser la reproduction et l’élargissement sur le long terme. L’analyse se centre enfin sur le concept de biens communs. Elle évalue l’intérêt des Communs en termes de réponse à la montée de la pauvreté et des inégalités et montre que la construction des Communs comme espaces de co-activité autour de prises de positions politiques permet d’opérer progressivement une réorganisation de la société à travers la réinsertion des citoyens dans un espace de décisions collectives démocratique. Mettre en place une telle dynamique rend alors possible la lutte contre la marchandisation du vivant ou la dégradation des écosystèmes et du climat, mais aussi contre la désaffection pour la chose publique.
La conclusion esquisse les contours d’une politique alternative qui tenterait de renverser les logiques d’aliénation des individus, de briser la domination des élites et de s’affranchir de la dépendance à l’égard des institutions européennes et mondiales. Pour construire ce « post capitalisme des Communs », la réappropriation de l’État suppose l’irruption de la société civile sur la scène politique et l’invention de nouveaux rapports à la fois avec l’État, la société (nécessité de rendre des comptes) et le marché. Les Communs offrent cette possibilité d’une reconstruction de la démocratie : réorganiser la société autour de la gestion des Communs permet à la fois la reconquête de libertés et de droits réels pour les individus (droit à l’emploi, au logement…) et la réinsertion du citoyen dans un espace de décision collective démocratique à travers la pratique politique de l’appropriation collective.
Autres publications :
- « The limits to the adaptation strategies of European public service television », en collaboration avec Bernard MIEGE, dans "Media, culture and society", volume 16, n°1, 5 Center for Communication and Information Studies, University of Westminster, janvier 1994, p. 31à 46. Revue référencée par l'AERES. L’ouverture du secteur audiovisuel aux opérateurs privés a profondément déstabilisé les chaînes de l’audiovisuel public dans les pays développés. Les modifications introduites dans leurs choix stratégiques ont été analysés à partir des priorités retenues parmi les trois fonctions essentielles d’une télévision : éduquer/informer/divertir. L’étude des nouvelles stratégies de programmation permet ainsi de saisir le degré de rapprochement des firmes publiques avec le modèle privé. Quatre orientations se distinguent alors : la stratégie d’immobilisme (RTBF, ZDF, ARD), la stratégie d’opposition (BBC 1 et 2), la stratégie d’identification (RAI, RTVE), l’affrontement partiel (A2,FR3). Mais cette reformulation des orientations stratégiques, qu’elle soit appréhendée au niveau de la programmation, de l’action sur les coûts (recherche impérative de flexibilité) ou du management global, se heurte à des limites d’ordre législatif, organisationnel, économique ou politique.
- « Nuevas estrategias de las televisiones publicas europeas », en collaboration avec Bernard MIEGE, dans "TELOS (cuadernos de comunicacion, tecnologia y sociedad)" n°40, Madrid, Fundacion Telefonica, décembre-février 1995, p.35 à 46. Revue référencée par l'AERES. L’avenir de l’audiovisuel européen semble directement lié au développement des télévisions payantes et à l’insertion de ce nouveau mode de consommation télévisuelle dans la logique d’ensemble. La période étudiée, qui se caractérise par une démultiplication de l’offre de programmes, de nouvelles sources de financement, de nouveaux modes de diffusion, correspond à une logique de désintégration du secteur public audiovisuel. La télévision généraliste risque de devenir un service basique à partir du moment où de nombreux domaines spécialisés vont être couverts par des fenêtres soit de pay per view, soit de chaînes thématiques à péage. Par-là, les chaînes publiques généralistes risquent de ne pas assumer une fonction fondamentale du service public : être capable de fédérer une audience importante.
- « Corruzione e buona governance », Riviste « Studi sulla questione criminale » n° 2 (2013),Carocci editore, pagine 31-52 La perception de la petite corruption représente le fondement de l'évaluation du niveau de gouvernance, en particulier pour les organismes internationaux : l'impératif de transparence et l'absence de corruption sont censés constituer des dimensions fondamentales de la bonne gouvernance, et donc des processus de développement. L'article fait apparaître les limites de l'approche traditionnelle des phénomènes de corruption - restreinte à la "petite corruption"-, à la fois au niveau conceptuel et méthodologique. La recherche des fondements politiques et des présupposés théoriques de cette approche montre la nécessité d'une appréhension plus globale incluant l'analyse des circuits par lesquels ces sommes transitent, des modalités par lesquelles les sommes sont détournées ainsi que des stratégies menées par les acteurs (États, Mafias et Firmes multinationales). L'illustration de cette démarche à travers le cas de la France montre le rôle ambigu des États face à la corruption. Une analyse du niveau de gouvernance doit donc s'attacher à mettre en évidence les liens entre appareil d'État, monde des affaires et criminalité organisée. Pour chaque État, il convient d'analyser en particulier son degré de participation aux tentatives d régulation mises en place, particulièrement au niveau des paradis fiscaux.
- « Marchandisation des industries culturelles et développement d’une reproculture », dans Sciences de la Société, n° spécial « industries culturelles et société de l’information », n°40, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, février 1997, p.194 à 206. Revue référencée par l'AERES (voir supra point 2).
- « Extraversion et développement autocentré : l’exemple de l’industrie audiovisuelle en Afrique », dans Mondes en Développement (n° spécial "Information et médias en Afrique Noire"), n° 13, Bruxelles, Editions De Boeck, 1992 p.63 à 76. Revue référencée par l'AERES (voir supra point 2).
- « Mafias et globalisation : une approche économique du crime organisé » dans "Informations et Commentaires", Revue associée à L'ISMEA, n° 160, Grenoble, Association pour un nouveau développement, juillet - septembre 2012, p. 7 à 29 (voir supra point 2).
- « L'auto-régulation par les acteurs d'une filière : une action illusoire », dans "Informations et Commentaires", Revue associée à L'ISMEA, n° 160, Grenoble, Association pour un nouveau développement, juillet - septembre 2012, p. 53 à 66. L'article questionne le concept de bonne gouvernance et particulièrement le bien-fondé d'une démarche de régulation basée sur la "soft-law". A travers les exemples du commerce des diamants dans les zones de conflits de l'Afrique subsaharienne (processus de Kimberley) et de l'exploitation illégale des minerais en République Démocratique du Congo, il montre les insuffisances d'une tentative de régulation supranationale reposant à la fois sur les organisations internationales, les ONG et les différents acteurs des filières concernées. Il souligne l'instrumentalisation du concept de bonne gouvernance à travers la mise en œuvre des politiques de développement, par les Institutions Financières Internationales comme par
certaines puissances du G 20. Ses conclusions poussent à mettre en doute dans un grand nombre de pays la volonté affichée d'une lutte contre les phénomènes mafieux.
- « L’Europe dans l’impasse », coll Questionner l’Europe, l’Harmattan, 2015, 188 pages (voir supra point 2).
- « Les Télévisions publiques en quête d’avenir » (avec la collaboration de J. IBANEZ-BUENO, Maître de conférences à l’Université de Dijon pour le chapitre 8), Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1994, 322 pages (voir supra point 2).
- Participation à l’ouvrage collectif « Les fondamentaux de la solidarité internationale », sous la direction de Bastien DEBIEVE et Marion MANGIN, à paraître (Armand Colin ?), manuel donnant aux étudiants les repères leur permettant de s’orienter et s’informer dans les domaines de l’humanitaire et du développement (droit international, humanitaire et développement ; l’humanitaire et les réponses aux crises, les politiques de développement, les effets des changements climatiques sur les Sud, origines, fondements et limites du développement durable, perspectives…). Dans cet ouvrage, je suis responsable du chapitre sur le développement durable et ses limites.
- Analyse économique comparée des télévisions publiques en Europe (1er rapport de synthèse : 1992) 20 pages. Première étude menée dans le cadre d'un contrat de recherches entre le Gresec et France-Télécoms / Service des télécommunications et de l’image (1992).
- Analyse économique comparée des télévisions publiques en Europe : L’impératif de flexibilité (2ème rapport de synthèse : décembre 1993) 293 pages. Etude de synthèse sur le deuxième volet de la recherche financée par France-Télécoms (1993).
- « Les Télévisions publiques en quête d’avenir » (avec la collaboration de J. IBANEZ-BUENO, Maître de conférences à l’Université de Dijon pour le chapitre 8), Presses Universitaires de Grenoble, Grenoble, 1994, 322 pages.
L’audiovisuel s’est trouvé profondément déstabilisé par la dérégulation, souvent brutale, du secteur. Croissance des coûts et limitation des ressources ont amené les chaînes publiques au bord de l’asphyxie financière et provoqué la mise en place de plans de restructuration particulièrement drastiques. L’affrontement avec les syndicats ou la résistance du personnel, la pluralité des missions de service public, l’omniprésence des règlementations, l’interventionnisme politique et la pression concurrentielle limitent la liberté d’action des dirigeants dans leur recherche d’une plus grande flexibilité. Les télévisions publiques se trouvent alors confrontées au problème de leur avenir, voire de leur existence même. Utilisant la démarche de l’économie industrielle, la méthode retenue met en évidence les articulations entre les structures de ces marchés particuliers, les stratégies des firmes et l’analyse de leurs performances. Prenant en compte la complexité des enjeux technologiques, elle laisse une place importante à l’examen des politiques émanant des pouvoirs publics qui, en fonction de leurs objectifs, modifient les structures des marchés ou influencent les stratégies des agents.
- « L’Europe dans l’impasse », coll Questionner l’Europe, l’Harmattan, 2015, 188 pages L'Europe était censée se construire sur des valeurs de démocratie, de transparence, et de liberté. Cette Europe n'existe pas. Plus d'un demi-siècle après sa création, elle reste une expérience inachevée, décrédibilisée par son problème originel : l'absence d'un projet politique partagé. Souvent, les rivalités entre les Etats membres alourdissent ou bloquent les processus de décision. Les citoyens ne se reconnaissent pas dans cette construction technocratique, et la participation aux élections européennes est marquée par une abstention massive. L'identité européenne reste indéfinie. Au-delà des aspects monétaires et budgétaires souvent abordés, d'autres axes importants de la politique européenne posent problème et sont analysés dans cet ouvrage comme la politique migratoire, la lutte contre la traite des êtres humains, la corruption, et l'évasion fiscale. Le manque d'harmonisation conduit à une inefficacité totale des politiques mises en place, et les institutions européennes semblent, au mieux, démunies et passives face aux pratiques des Etats, au pire, complices d'une volonté délibérée de privilégier les intérêts d'une élite. La bonne gouvernance est un leurre : la construction européenne a perdu ses valeurs fondatrices et, par-là, sa crédibilité. II reste à réinventer les contours d'une Europe tournée vers l'intérêt général.
- « Marchandisation des industries culturelles et développement d’une reproculture », dans Sciences de la Société, n° spécial « industries culturelles et société de l’information », n°40, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, février 1997, p.194 à 206
L’évolution des dernières décennies montre des mutations économiques majeures dans les industries de la culture. En mettant en cause les modalités de valorisation du capital définies précédemment, les grands groupes modifient radicalement la nature des produits et en transforment les usages de manière apparemment irréversible. La généralisation du marketing des produits culturel, le renforcement de la concentration, l’imbrication des industries culturelles les unes dans les autres entraînent des effets de domination néfastes sur les firmes de taille plus modeste qui n’excluent pas toutefois certaines formes de coopération. La logique financière qui résulte des alliances avec le capital financier accentue les tentatives de conditionnement de la demande visant à minimiser le risque inhérent à toute production de marchandise culturelle.
- « Extraversion et développement autocentré : l’exemple de l’industrie audiovisuelle en Afrique », dans Mondes en Développement (n° spécial information et médias en Afrique Noire), n° 13, Bruxelles, Editions De Boeck, 1992 p.63 à 76
La première partie de cette étude met en évidence l'extraversion et la dépendance du système audiovisuel africain ainsi que l'impossibilité d'un développement autonome des structures audiovisuelles, renforçant ainsi les mécanismes du sous-développement. La deuxième partie tente d'appliquer le concept de développement indépendant au domaine audiovisuel afin de mettre en évidence les principes d'une stratégie de développement dans ce secteur qui soit adaptée aux spécificités africaines.
- « Mafias et globalisation : une approche économique du crime organisé » dans Informations et Commentaires, Revue associée à L'ISMEA, n° 160, Grenoble, Association pour un nouveau développement, juillet - septembre 2012, p. 7 à 29
Par nature, les activités criminelles tendent à se développer selon une logique transnationale. De ce fait, une très grande partie des stratégies mises en œuvre par les mafias s’apparentent à celles des firmes multinationales de l’économie légale (concentration et internationalisation, mise en place de joint-ventures, organisation de la sous-traitance, lobbyisme ou infiltration du système politique local, diversification vers d’autres marchés, constitution de sociétés offshore), et leurs structures évoluent à l’identique (d’une structure hiérarchique vers les structures flexibles et décentralisées, privilégiant la mise en réseaux). L'article questionne ensuite la notion de territoire dans l'économie illégale : à l'image des multinationales traditionnelles, les mafias, organisations supra-nationales, transcendent le cadre de l’État-Nation en structurant un espace qui leur est propre, mais en parallèle, elles bénéficient directement de l'existence des frontières. Enfin, la fonction des paradis fiscaux, au cœur de l'économie globalisée, est mise en évidence : la masse considérable des capitaux générés par les activités mafieuses irrigue les marchés financiers et
facilite le financement de l'économie légale, en particulier les États et les entreprises. Tout comme celle des paradis fiscaux, l'existence de la criminalité organisée est indispensable au fonctionnement de l'économie et de la société tel qu'il est défini par les modes actuels de gouvernance.
Liste complète des publications
Formation universitaire et diplômes :
• 1977 Baccalauréat série C Lycée Jean Moulin 83300 Draguignan
• 1978 DEUG sciences éco première année Aix/Marseille II mention bien et simultanément Prépa Ecole Normale Supérieure de Cachan section D2 première année Lycée Jean Perrin Marseille
• 1979 DEUG sciences éco deuxième année Aix/Marseille II mention bien et simultanément Prépa Ecole Normale Supérieure de Cachan section D2 deuxième année Lycée Jean Perrin Marseille
• 1979/1984 Scolarité Ecole Normale supérieure de Cachan section D2
-1981 : CAPET D2 réussite 37ème sur 155
-1982 : Agrégation économie et gestion réussite 33ème sur 72
-1980 : Licence ès sciences économiques mention économie d’entreprise Univ. Paris I centre Panthéon – Sorbonne
-1981 : Maîtrise de sciences économiques mention économie d’entreprise Univ. Paris I centre Panthéon – Sorbonne
-1983 : Diplôme d’Etudes Approfondies « Economie et Finances Internationales ». Professeur responsable : Charles-Albert Michalet. Univ. Paris X -Nanterre mention bien
- 1984/1988 Thèse de Doctorat : « L’influence des nouveaux produits audiovisuels et des nouvelles techniques de communication sur le cinéma : déclin ou sortie de crise ? »
Directeur de thèse : Charles-Albert Michalet ; soutenance le 6 janvier 1989. Jury composé de Messieurs J-M. Chevallier, J-F.Lemettre, J-L.Reiffers, B. Pras, S. Toubiana. Mention très-honorable - Félicitations du jury
Expérience professionnelle :
1983/1984 Chargé de travaux dirigés Analyse économique
2ème année de DEUG Université de Paris I centre de Tolbiac
1984/1985 Stage CPR d'Agrégation au Lycée La Martinière de
Lyon. Classes de BTS Technico-Commercial
1985/1987 Classes de formation au CA. PEGC (Bac+3, Bac+4).
Enseignement en économie/gestion Centre Régional de Formation des
PEGC Draguignan
1987/1990 Classes préparatoires au CAPET de Technologie,
option économie CFPT – IUFM Draguignan
1988/1989 Chargé de cours « Analyse stratégique » première
année de DEUG LEA Université de Provence Aix-Marseille I
1988/1990 Chargé de cours « Economie du cinéma et de
l’audiovisuel » UFR Lacs (cinéma – communication) niveau licence.
1990/2019 Maître de Conférences en 5ème section (sciences
économiques) à l’Université Stendhal – Grenoble 3 - UFR Langues –
Filière LEA. Responsabilités administratives et pédagogiques diverses au sein du département Sciences sociales :
- Responsabilité transversale de la première année de DEUG au sein de la
filière LEA de 1990 à 1993. Mise en place des enseignements de sciences
sociales en DEUG LEA.
- Responsabilité des sciences sociales en licence (L3) LEA de 1993 à 1995
- Co-direction du département de sciences sociales au sein de la filière LEA, aux côtés de Christiane Rakotoarivelo, de 1995 à 1999
- Responsabilité des sciences sociales en L1 au sein du département LEA de 1995 à 2004
- Responsabilité des stages en master CICM depuis 2005 sur les deux années M1 et M2
- Mise en place du parcours Initiation aux projets de Coopération en L3 LEA en 2011 et responsabilité de ce parcours depuis cette date.
-Depuis 2005 Direction du master professionnel CICM
(Coopération Internationale et Coopération Multilingue) Filière LEA Université Stendhal puis Université Grenoble-Alpes
Enseignements de licence :
Cours magistraux en amphi
- « Initiation à l’analyse économique : crises et régulations» Licence 1ère année LEA 24 h CM
- « Economie et Politiques Internationales I » Licence 3ème année LEA sem 5 24h CM
- « Economie et Politiques Internationales III » Licence 3ème année LEA sem 6 24 h CM
Enseignements de Master :
Effectifs d’une vingtaine d’étudiants. Pédagogie active : travail par ateliers, en équipe, exposés, jeux de rôle. Moments de structuration des connaissances.
- « Acteurs du développement durable » Master I Coopération Internationale et Communication Multilingue (CICM) 18 h CM/TD S7
- « Problèmes de développement » Master I CICM S8 18 h CM/TD
- « Mondialisation, migrations et frontières » Master II CICM S9 12 h CM/TD
- « Communication et projet » Master II CICM S9 18 h CM/TD
- « Economie internationale : Analyse critique de la mondialisation » Master I Négociateur trilingue en commerce international (NTCI) S7 15 h CM/TD
Liste classée des publications
Dernière publication : Co-direction de l'ouvrage collectif "mondialisation et exclusions" à paraître à l'autome 2020 aux Editions du CNRS
Résumé de l’ouvrage :
L'introduction part du constat de la crise multiforme (économique, sociale, politique et environnementale) qui caractérise la situation actuelle. Elle en montre l'ampleur, les enjeux, et met en évidence les interactions entre ces différents niveaux de crise qui justifient la nécessité inéluctable de changer de modèle de société : sans une remise en cause radicale du système – qui peut toutefois être progressive et issue d’expériences locales qui se multiplieraient –, le changement ne pourra avoir un impact suffisant pour permettre de surmonter les contraintes sociales et environnementales auxquelles nous sommes confrontés.
La démonstration réunit les apports de plusieurs auteurs en 5 chapitres différents.
Les deux premiers chapitres présentent le cadre économique et politique de la globalisation, en expliquent les évolutions depuis sa mise en place au début desannées 80, en démontent les mécanismes et en décèlent les logiques sous-jacentes –en particulier l’absence de régulation –. Ils montrent les conséquences de ce système sur les populations (pauvreté et inégalités, exclusions, migrations, terrorisme). De manière plus précise, le premier chapitre, privilégiant une approche économique, recherche les oppositions entre la globalisation - définie comme la phase ultime de l'évolution du capitalisme mondial après l'internationalisation et la multinationalisation - et le fordisme, mode d'accumulation caractéristique des trente glorieuses. Il fait ressortir la logique financière qui gouverne les activités économiques, et montre que la mise en place du consensus de Washington (dérégulation, privatisations et ouverture aux marchés financiers), s'est traduite par la montée des inégalités et de l'exclusion, tant en ce qui concerne la plupart des pays en développement qu'au sein même des pays développés, avec des conséquences majeures en termes de migrations, de bien-être social et de dérive financière. Le second traite d'aspects géopolitiques et retrace les évolutions générales de la régulation politique internationale depuis le début des années 80. Il s'attache à montrer le basculement du monde qui a commencé dans cette décennie et a éclaté au début des années 90. Il montre que la dynamique d’affaiblissement des puissances traditionnelles et les problèmes de gouvernance (ONU...) conduisent à une instabilité majeure propice au développement de l'intégrisme et du terrorisme.
Le troisième chapitre questionne le rôle des ONG et de la « société civile. Il montre la montée en puissance des ONG pendant les années 90, parallèle à l’affirmation du courant altermondialiste, en réponse aux dérives liées à l'action des organisations internationales (FMI, Banque Mondiale, OMC) et au désengagement des États. Il retrace ensuite les évolutions de ce groupe d'acteurs vers la professionnalisation et la médiatisation accrue de leurs activités, questionne leur légitimité et analyse la pertinence de cette réponse face à la montée des inégalités et de l'exclusion. Il met ainsi en avant les limites de leur action, leur manque de légitimité et l’insuffisance des solutions apportées aux dysfonctionnements actuels de la mondialisation.
Le chapitre suivant s’intéresse aux effets de la globalisation sur les peuples autochtones.A travers trois études de cas privilégiant l’anthropologie, il montre l'accentuation des processus de déculturation et d'éviction dont souffrent ces minorités et analyse les stratégies mises en place pour résister à ces dynamiques. En premier lieu, une analyse du système social des minorités indiennes aux États-Unis met en évidence l'existence et la pertinence d'une forme de capitalisme collectif qui s’appuie sur une prise de décision consensuelle, l’utilisation des revenus dans l’intérêt de la collectivité, la mise en place d’infrastructures pour un développement à long terme, le maintien de l’identité et de la cohésion du groupe, et donc le renforcement du lien social. La deuxième étude porte sur la situation actuelle des minorités paysannes en Amérique Latine qui ont utilisé les revenus générés par leurs activités à des fins de recherche de l’autosuffisance, de redistribution sociale et de renforcement des liens intra et inter-communautaires. Enfin, une analyse du concept du Buen Vivir, à l’origine d’expériences novatrices en Équateur et en Bolivie, permet de théoriser les approches précédentes à travers la recherche d’une vie en harmonie avec soi-même, entre êtres humains et entre ceux-ci et la nature. Il part d’une critique du développement (au sens occidental du terme) et de la modernité que celui-ci est censé véhiculer pour proposer la construction d’un nouveau modèle de société basé sur la transformation des relations sociales et la valorisation des biens communs et publics. Il permet en particulier de saisir la portée de la mise en place d’une gestion collective de l’approvisionnement en eau à travers la constitution de Communs.
Le dernier chapitre se centre sur les réponses susceptibles d’être apportées de manière à construire un nouveau projet de société, et particulièment sur le concept de biens communs. Il part du constat d’une faillite de l’État quant à la lutte contre l’exclusion et met en évidence les mécanismes qui ont permis à une oligarchie de remplacer la prise en compte de l’intérêt général par l’affirmation des intérêts particuliers. Les apports de l’Economie Sociale et Solidaire, et principalement du système coopératif, sont ensuite évalués dans leur capacité à construire une alternative et à en autoriser la reproduction et l’élargissement sur le long terme. L’analyse se centre enfin sur le concept de biens communs. Elle évalue l’intérêt des Communs en termes de réponse à la montée de la pauvreté et des inégalités et montre que la construction des Communs comme espaces de co-activité autour de prises de positions politiques permet d’opérer progressivement une réorganisation de la société à travers la réinsertion des citoyens dans un espace de décisions collectives démocratique. Mettre en place une telle dynamique rend alors possible la lutte contre la marchandisation du vivant ou la dégradation des écosystèmes et du climat, mais aussi contre la désaffection pour la chose publique.
La conclusion esquisse les contours d’une politique alternative qui tenterait de renverser les logiques d’aliénation des individus, de briser la domination des élites et de s’affranchir de la dépendance à l’égard des institutions européennes et mondiales. Pour construire ce « post capitalisme des Communs », la réappropriation de l’État suppose l’irruption de la société civile sur la scène politique et l’invention de nouveaux rapports à la fois avec l’État, la société (nécessité de rendre des comptes) et le marché. Les Communs offrent cette possibilité d’une reconstruction de la démocratie : réorganiser la société autour de la gestion des Communs permet à la fois la reconquête de libertés et de droits réels pour les individus (droit à l’emploi, au logement…) et la réinsertion du citoyen dans un espace de décision collective démocratique à travers la pratique politique de l’appropriation collective.
Autres publications :
- Articles dans revues internationales à comité de lecture
- « The limits to the adaptation strategies of European public service television », en collaboration avec Bernard MIEGE, dans "Media, culture and society", volume 16, n°1, 5 Center for Communication and Information Studies, University of Westminster, janvier 1994, p. 31à 46. Revue référencée par l'AERES. L’ouverture du secteur audiovisuel aux opérateurs privés a profondément déstabilisé les chaînes de l’audiovisuel public dans les pays développés. Les modifications introduites dans leurs choix stratégiques ont été analysés à partir des priorités retenues parmi les trois fonctions essentielles d’une télévision : éduquer/informer/divertir. L’étude des nouvelles stratégies de programmation permet ainsi de saisir le degré de rapprochement des firmes publiques avec le modèle privé. Quatre orientations se distinguent alors : la stratégie d’immobilisme (RTBF, ZDF, ARD), la stratégie d’opposition (BBC 1 et 2), la stratégie d’identification (RAI, RTVE), l’affrontement partiel (A2,FR3). Mais cette reformulation des orientations stratégiques, qu’elle soit appréhendée au niveau de la programmation, de l’action sur les coûts (recherche impérative de flexibilité) ou du management global, se heurte à des limites d’ordre législatif, organisationnel, économique ou politique.
- « Nuevas estrategias de las televisiones publicas europeas », en collaboration avec Bernard MIEGE, dans "TELOS (cuadernos de comunicacion, tecnologia y sociedad)" n°40, Madrid, Fundacion Telefonica, décembre-février 1995, p.35 à 46. Revue référencée par l'AERES. L’avenir de l’audiovisuel européen semble directement lié au développement des télévisions payantes et à l’insertion de ce nouveau mode de consommation télévisuelle dans la logique d’ensemble. La période étudiée, qui se caractérise par une démultiplication de l’offre de programmes, de nouvelles sources de financement, de nouveaux modes de diffusion, correspond à une logique de désintégration du secteur public audiovisuel. La télévision généraliste risque de devenir un service basique à partir du moment où de nombreux domaines spécialisés vont être couverts par des fenêtres soit de pay per view, soit de chaînes thématiques à péage. Par-là, les chaînes publiques généralistes risquent de ne pas assumer une fonction fondamentale du service public : être capable de fédérer une audience importante.
- « Corruzione e buona governance », Riviste « Studi sulla questione criminale » n° 2 (2013),Carocci editore, pagine 31-52 La perception de la petite corruption représente le fondement de l'évaluation du niveau de gouvernance, en particulier pour les organismes internationaux : l'impératif de transparence et l'absence de corruption sont censés constituer des dimensions fondamentales de la bonne gouvernance, et donc des processus de développement. L'article fait apparaître les limites de l'approche traditionnelle des phénomènes de corruption - restreinte à la "petite corruption"-, à la fois au niveau conceptuel et méthodologique. La recherche des fondements politiques et des présupposés théoriques de cette approche montre la nécessité d'une appréhension plus globale incluant l'analyse des circuits par lesquels ces sommes transitent, des modalités par lesquelles les sommes sont détournées ainsi que des stratégies menées par les acteurs (États, Mafias et Firmes multinationales). L'illustration de cette démarche à travers le cas de la France montre le rôle ambigu des États face à la corruption. Une analyse du niveau de gouvernance doit donc s'attacher à mettre en évidence les liens entre appareil d'État, monde des affaires et criminalité organisée. Pour chaque État, il convient d'analyser en particulier son degré de participation aux tentatives d régulation mises en place, particulièrement au niveau des paradis fiscaux.
- Articles dans revues nationales à comité de lecture
- « Marchandisation des industries culturelles et développement d’une reproculture », dans Sciences de la Société, n° spécial « industries culturelles et société de l’information », n°40, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, février 1997, p.194 à 206. Revue référencée par l'AERES (voir supra point 2).
- « Extraversion et développement autocentré : l’exemple de l’industrie audiovisuelle en Afrique », dans Mondes en Développement (n° spécial "Information et médias en Afrique Noire"), n° 13, Bruxelles, Editions De Boeck, 1992 p.63 à 76. Revue référencée par l'AERES (voir supra point 2).
- « Mafias et globalisation : une approche économique du crime organisé » dans "Informations et Commentaires", Revue associée à L'ISMEA, n° 160, Grenoble, Association pour un nouveau développement, juillet - septembre 2012, p. 7 à 29 (voir supra point 2).
- « L'auto-régulation par les acteurs d'une filière : une action illusoire », dans "Informations et Commentaires", Revue associée à L'ISMEA, n° 160, Grenoble, Association pour un nouveau développement, juillet - septembre 2012, p. 53 à 66. L'article questionne le concept de bonne gouvernance et particulièrement le bien-fondé d'une démarche de régulation basée sur la "soft-law". A travers les exemples du commerce des diamants dans les zones de conflits de l'Afrique subsaharienne (processus de Kimberley) et de l'exploitation illégale des minerais en République Démocratique du Congo, il montre les insuffisances d'une tentative de régulation supranationale reposant à la fois sur les organisations internationales, les ONG et les différents acteurs des filières concernées. Il souligne l'instrumentalisation du concept de bonne gouvernance à travers la mise en œuvre des politiques de développement, par les Institutions Financières Internationales comme par
certaines puissances du G 20. Ses conclusions poussent à mettre en doute dans un grand nombre de pays la volonté affichée d'une lutte contre les phénomènes mafieux.
- Ouvrages individuels et direction d'ouvrages collectifs
- « L’Europe dans l’impasse », coll Questionner l’Europe, l’Harmattan, 2015, 188 pages (voir supra point 2).
- « Les Télévisions publiques en quête d’avenir » (avec la collaboration de J. IBANEZ-BUENO, Maître de conférences à l’Université de Dijon pour le chapitre 8), Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1994, 322 pages (voir supra point 2).
- Chapitres d'ouvrages
- Participation à l’ouvrage collectif « Les fondamentaux de la solidarité internationale », sous la direction de Bastien DEBIEVE et Marion MANGIN, à paraître (Armand Colin ?), manuel donnant aux étudiants les repères leur permettant de s’orienter et s’informer dans les domaines de l’humanitaire et du développement (droit international, humanitaire et développement ; l’humanitaire et les réponses aux crises, les politiques de développement, les effets des changements climatiques sur les Sud, origines, fondements et limites du développement durable, perspectives…). Dans cet ouvrage, je suis responsable du chapitre sur le développement durable et ses limites.
- Autres
- Analyse économique comparée des télévisions publiques en Europe (1er rapport de synthèse : 1992) 20 pages. Première étude menée dans le cadre d'un contrat de recherches entre le Gresec et France-Télécoms / Service des télécommunications et de l’image (1992).
- Analyse économique comparée des télévisions publiques en Europe : L’impératif de flexibilité (2ème rapport de synthèse : décembre 1993) 293 pages. Etude de synthèse sur le deuxième volet de la recherche financée par France-Télécoms (1993).
- « Les Télévisions publiques en quête d’avenir » (avec la collaboration de J. IBANEZ-BUENO, Maître de conférences à l’Université de Dijon pour le chapitre 8), Presses Universitaires de Grenoble, Grenoble, 1994, 322 pages.
L’audiovisuel s’est trouvé profondément déstabilisé par la dérégulation, souvent brutale, du secteur. Croissance des coûts et limitation des ressources ont amené les chaînes publiques au bord de l’asphyxie financière et provoqué la mise en place de plans de restructuration particulièrement drastiques. L’affrontement avec les syndicats ou la résistance du personnel, la pluralité des missions de service public, l’omniprésence des règlementations, l’interventionnisme politique et la pression concurrentielle limitent la liberté d’action des dirigeants dans leur recherche d’une plus grande flexibilité. Les télévisions publiques se trouvent alors confrontées au problème de leur avenir, voire de leur existence même. Utilisant la démarche de l’économie industrielle, la méthode retenue met en évidence les articulations entre les structures de ces marchés particuliers, les stratégies des firmes et l’analyse de leurs performances. Prenant en compte la complexité des enjeux technologiques, elle laisse une place importante à l’examen des politiques émanant des pouvoirs publics qui, en fonction de leurs objectifs, modifient les structures des marchés ou influencent les stratégies des agents.
- « L’Europe dans l’impasse », coll Questionner l’Europe, l’Harmattan, 2015, 188 pages L'Europe était censée se construire sur des valeurs de démocratie, de transparence, et de liberté. Cette Europe n'existe pas. Plus d'un demi-siècle après sa création, elle reste une expérience inachevée, décrédibilisée par son problème originel : l'absence d'un projet politique partagé. Souvent, les rivalités entre les Etats membres alourdissent ou bloquent les processus de décision. Les citoyens ne se reconnaissent pas dans cette construction technocratique, et la participation aux élections européennes est marquée par une abstention massive. L'identité européenne reste indéfinie. Au-delà des aspects monétaires et budgétaires souvent abordés, d'autres axes importants de la politique européenne posent problème et sont analysés dans cet ouvrage comme la politique migratoire, la lutte contre la traite des êtres humains, la corruption, et l'évasion fiscale. Le manque d'harmonisation conduit à une inefficacité totale des politiques mises en place, et les institutions européennes semblent, au mieux, démunies et passives face aux pratiques des Etats, au pire, complices d'une volonté délibérée de privilégier les intérêts d'une élite. La bonne gouvernance est un leurre : la construction européenne a perdu ses valeurs fondatrices et, par-là, sa crédibilité. II reste à réinventer les contours d'une Europe tournée vers l'intérêt général.
- « Marchandisation des industries culturelles et développement d’une reproculture », dans Sciences de la Société, n° spécial « industries culturelles et société de l’information », n°40, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, février 1997, p.194 à 206
L’évolution des dernières décennies montre des mutations économiques majeures dans les industries de la culture. En mettant en cause les modalités de valorisation du capital définies précédemment, les grands groupes modifient radicalement la nature des produits et en transforment les usages de manière apparemment irréversible. La généralisation du marketing des produits culturel, le renforcement de la concentration, l’imbrication des industries culturelles les unes dans les autres entraînent des effets de domination néfastes sur les firmes de taille plus modeste qui n’excluent pas toutefois certaines formes de coopération. La logique financière qui résulte des alliances avec le capital financier accentue les tentatives de conditionnement de la demande visant à minimiser le risque inhérent à toute production de marchandise culturelle.
- « Extraversion et développement autocentré : l’exemple de l’industrie audiovisuelle en Afrique », dans Mondes en Développement (n° spécial information et médias en Afrique Noire), n° 13, Bruxelles, Editions De Boeck, 1992 p.63 à 76
La première partie de cette étude met en évidence l'extraversion et la dépendance du système audiovisuel africain ainsi que l'impossibilité d'un développement autonome des structures audiovisuelles, renforçant ainsi les mécanismes du sous-développement. La deuxième partie tente d'appliquer le concept de développement indépendant au domaine audiovisuel afin de mettre en évidence les principes d'une stratégie de développement dans ce secteur qui soit adaptée aux spécificités africaines.
- « Mafias et globalisation : une approche économique du crime organisé » dans Informations et Commentaires, Revue associée à L'ISMEA, n° 160, Grenoble, Association pour un nouveau développement, juillet - septembre 2012, p. 7 à 29
Par nature, les activités criminelles tendent à se développer selon une logique transnationale. De ce fait, une très grande partie des stratégies mises en œuvre par les mafias s’apparentent à celles des firmes multinationales de l’économie légale (concentration et internationalisation, mise en place de joint-ventures, organisation de la sous-traitance, lobbyisme ou infiltration du système politique local, diversification vers d’autres marchés, constitution de sociétés offshore), et leurs structures évoluent à l’identique (d’une structure hiérarchique vers les structures flexibles et décentralisées, privilégiant la mise en réseaux). L'article questionne ensuite la notion de territoire dans l'économie illégale : à l'image des multinationales traditionnelles, les mafias, organisations supra-nationales, transcendent le cadre de l’État-Nation en structurant un espace qui leur est propre, mais en parallèle, elles bénéficient directement de l'existence des frontières. Enfin, la fonction des paradis fiscaux, au cœur de l'économie globalisée, est mise en évidence : la masse considérable des capitaux générés par les activités mafieuses irrigue les marchés financiers et
facilite le financement de l'économie légale, en particulier les États et les entreprises. Tout comme celle des paradis fiscaux, l'existence de la criminalité organisée est indispensable au fonctionnement de l'économie et de la société tel qu'il est défini par les modes actuels de gouvernance.
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