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Migrations, frontières et relations internationales

Photo mfri

L'Axe Migrations Frontières Relations Internationales de l'ILCEA4 se veut un espace de réflexion transdisciplinaire sur les migrations, les frontières et les relations internationales, un lieu d'échange de pratiques et de questionnements sur la manière de mener des recherches dans ces domaines.

La crise de la COVID-19, le Brexit, la montée des partis populistes promouvant des politiques anti-immigration ou encore la flambée du terrorisme international sont autant d’évènements qui, depuis quelques années, placent les frontières et les migrations sur le devant de la scène médiatico-politique. Presque partout, les frontières se transforment, se refonctionnalisent ou se voient transgresser. Dans ce contexte géopolitique, de « retour des frontières », pour citer Michel Foucher, ces dernières se retrouvent fréquemment instrumentalisées en raison des enjeux qu’elles représentent comme leviers sécuritaires, moyens de contrôle des migrations, remparts sanitaires ou encore corridors de transport. 

Dans le même temps, les conflits armés dans différentes parties du monde entraînent, depuis 2010, une augmentation du nombre de migrants qui arrivent dans l’Union Européenne en provenance d’Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie du Sud via la Méditerranée et provoquent l’une des plus importantes crises migratoires de l’histoire contemporaine. Leur parcours migratoire, leur installation dans un pays d’accueil et les représentations qu’ils véhiculent sont autant d’enjeux

C’est dans ce contexte de crise que les membres de cet axe se veut comme un espace de réflexion, un lieu d’échanges et de questionnement afin d’interroger les concepts de migrations et de frontière dans le cadre des aires linguistiques et culturelles (anglo-saxonnes, hispaniques, germaniques, slaves, asiatiques, méditerranéennes) représentées à l’ILCEA4. Il s’agit de faire dialoguer les aires géographiques, par le biais d’analyses comparatives, mais également les disciplines, en promouvant les approches inter- et trans- disciplinaires.

Le fonctionnement de l’Axe MiFRI se fonde sur des rencontres régulières organisées par les membres de l’axe (déjeuners mensuels, book launches…) mais également sur des ateliers organisés par les membres de l’Axe en fonction des centres d’intérêt particuliers. Ces ateliers peuvent prendre la forme de séminaires autour d’une thématique ciblée (comprenant par exemple des invité.e.s internes ou externes) ; des séances de lecture d’ouvrages en vue de l’élaboration d’une bibliographie commune ; des séances de présentations d’ouvrages. Les organisateurs des ateliers sont libres d’imaginer des formats d’ateliers inédits.

Les membres de l’axe transversal “Migrations, Frontières et Relations internationales” organisent leurs travaux autour de cinq thématiques de recherche principales.

Identité/altérité

Il s’agit d’aborder les questions de l’altérité et des identités collectives transformées par la migration et par la frontière. Comment se construisent les individus et les groupes dans leur(s) interaction(s) avec les frontières et la migration ? Comment les identités contribuent à construire une idée particulière de la nation, idée qui vient ensuite nourrir des mouvements nationalistes ? On interroge également la dialectique continuité/discontinuité, notamment en matière de transmission intergénérationnelle : qu’est-ce qui se transmet de l’expérience migratoire des premières générations ? Qu’en est-il d’un processus éventuel de racialisation ?

Territoires frontalier et vécu de la frontière

Il s’agit d’examiner les pratiques sociales des individus dans leurs relations aux frontières. La mobilité peut être protéiforme (travail frontalier, shopping transfrontalier, tourisme, tourisme médical…). Comment la frontière est vécue différemment par les personnes qui la vivent ? Pour qui existe la frontière ? Comment ce vécu est-il représenté dans la littérature ou dans l’art ? Plus largement, comment ces pratiques fabriquent-elles les territoires frontaliers et transfrontaliers ?

Relations internationales et souveraineté

La frontière étant une limite de souveraineté, garante de l’intégrité des États, il s’agit également de réfléchir au rôle qu’elle joue en matière de relations internationales. Comment est-elle articulée, repensée ou transformée dans le cadre d’accords de coopération ? 

Migrations, empire et contexte post-colonial

La question des migrations au sein des empires est plus que d’actualité, et notamment à la lumière des guerres qui prolongent le démembrement des systèmes impériaux. 

Travailler "sur" ou "avec" les personnes en mobilité ?

Cette question davantage méthodologique se pose de façon différente pour les membres de l’axe qui travaillent sur les migrations, les frontières, les relations internationales, par le biais de différentes disciplines (littérature, civilisation, science politique…). Comment ces trois objets d’études conditionnent/appellent une méthodologie spécifique ? Dans une optique transdisciplinaire, comment des méthodologies plus littéraires (étude de corpus) pourraient être articulée à des méthodes de sciences sociales du type entretien semi-directifs et observations ? Ou à des méthodes de recherche participative ?

Responsables & membres

Responsables :
Olga Bronnikova
Sara Casella-Colombeau
Pierre-Alexandre.Beylieratuniv-grenoble-alpes.fr

Houria El Mansouri
houria.el-mansouriatuniv-grenoble-alpes.fr (houria[dot]el-mansouri[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Membres :
Consultez la liste des membres

Publié le 16 mai 2018

Mis à jour le 17 juin 2024