Le renseignement britannique et l’Europe
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
La journée d'étude se tiendra le 20 juin 2023 à l'Université Grenoble Alpes.
Au Royaume-Uni, une longue culture du secret caractérise les références aux activités de renseignement. L’existence du MI5 n’a été admise publiquement qu’en 1989, cinq ans avant son homologue le MI6. L’Official Secrets Act, la Loi sur les secrets officiels de 1911, que doit signer toute personne mise au courant d’un secret d’État, joue un rôle primordial dans le silence qui entoure ces activités. Ce secret affecte aussi le travail du chercheur qui doit proposer des analyses en se basant sur des sources fragmentaires car souvent classifiées.
Les liens tissés dès le 19e siècle par les services de renseignement des deux côtés de la Manche sont restés forts, malgré les relations politiques et diplomatiques conflictuelles du Royaume-Uni avec l’Europe. Le « renseignement partenarial » obtenu auprès d’homologues étrangers est crucial pour les services. Avant même le référendum britannique de 2016, le chercheur suédois Björn Fägersten déclarait : « en jugeant comment la coopération de renseignement au sein de l’Europe a évolué au cours des quinze dernières années, la formalisation et l’institutionnalisation ne sont pas nécessairement la meilleure stratégie pour parvenir à une coopération de renseignement multilatérale effective ». De nos jours, le Brexit ravive les anciennes tensions avec la « Perfide Albion » et remet en question la collaboration entre les services de renseignement. Peut-on vraiment parler d’un renseignement européen ? Et l’appartenance du Royaume-Uni au réseau Five Eyes permet-elle encore une coopération avec les services européens ?
Université de Lille (CECILLE)

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