Journée d'étude

Grenoble - Centre ville

Le lycée Champollion, en lien avec l’Université Grenoble Alpes, inaugurera le 14 novembre 2025 un cycle de journées d’étude internationales autour des différentes thématiques et techniques liées à la photographie de Michael Kenna (1953-…), photographe britannique exposé dans le monde entier.

Cette première journée d’étude vise à mettre en lumière une des sources d’inspiration majeures de son œuvre : la représentation du Japon. En effet, Michael Kenna a consacré de nombreuses expositions et monographies à la représentation du Japon comme en témoignent ses séries dédiées à l’île d’Hokkaïdo. Ses photographies en noir et blanc jouant sur les creux et les pleins ne sont pas sans rappeler les calligraphies japonaises et montrent combien la topographie du pays ainsi que les traditions artistiques ont pu inspirer sa créativité.

Les propositions seront composées d’un seul fichier intitulé du nom de la personne répondant à l’appel ; elles comporteront une courte biographie (une page maximum) et la proposition de communication (3 000 signes maximum espaces compris). Elles pourront être rédigées en français ou en anglais.

• En savoir plus sur Le Japon dans les arts et la littérature. Autour de la photographie de Michael Kenna

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Metaphors in scientific language have been studied extensively by linguists and rhetoricians as windows into how scientific knowledge is built and sometimes laden with subjective values that scientists may or may not be aware of (Cecarelli 2020). For example, Sidler (2006) discusses the use of metaphors in Schröedinger’s work which sparked the field of molecular biology and tended to favor a deterministic view of genetics where interactions with the environment were ignored. It influenced the paths researchers took in the field and the perception of their work by the general public. In the field of quantum physics, metaphors have also been studied for the potentially biased view they give of the field, whether through an enigmatic framing that keeps the lay public at a distance (Meinsma et. al. 2023) or through “metaphorical distortions” that give a false view of essential quantum phenomena like entanglement or decoherence (Burwell 2018). The central use of metaphors in these two fields may be explained by several characteristics. Firstly, the scale of enquiry. As indicated in its name, molecular biology works on life processes at the molecular level. Quantum physics deals with matter at the atomic scale. At this very small scale of enquiry, observations are rarely made with the naked eye. Metaphor can thus serve the purpose of making the processes described more easily grasped to “conceptualize that which cannot be seen or touched” (Sidler 2006 : 61). The second reason why metaphors play an essential role in these two fields is that they deal with controversial topics. Molecular biology deals with the structures of life, sometimes described as the origin of life itself. Like any discourse on origins, because of different belief systems concerning the meaning of human destinies in their environment, adopting a neutral stance on such a subject is challenging and value-laden metaphors seem difficult to avoid. Quantum physics also opens unresolved questions about the role of humans in the world, the difference between ontology and epistemology and the nature of reality itself (Burwell 2018) which metaphors of the field contribute to framing in a certain light. Climate change shares with these fields visualization processes that are challenging although for very different reasons. Phenomena studied in the field of climate change happen at a very large scale in space (the whole planet and its atmosphere) and time. Indeed, they imply projections in the future through models that integrate a certain degree of uncertainty. It has also led to controversy and disagreement because of cultural representations of the climate that may differ according to belief systems (Hulme 2022). Linguists have also studied the metaphors used in the field to consider framing scientists propose (Fries 2019) and how it influences perceptions beyond the specialized community (Deignan and Semino 2022).

Through this conference our aim is to pursue the reflection on metaphors in science to see how they may contribute to presenting unresolved questions with a specific framing, sometimes without this being openly acknowledged by those who use them. Like Temmerman, we consider the essential distinction between “creative metaphor” that contributes to scientific knowledge through “analogical reasoning” and “metaphorical naming” and “didactic metaphor” where the use of metaphor corresponds to an explanatory purpose (2000: 205). Terminological metaphors are generally “creative metaphors” but didactic metaphors may also influence the terminology of a field. Through studying where the metaphors appear and what seems to be their main communicative purpose, we may consider a distinction between metaphors that help understand scientific concepts and metaphors that help explain scientific concepts. Metaphors used in literature or fiction about science also seem of specific interest in this context as fiction can have an explanatory function and play an essential role in the popularization of scientific knowledge.

Bibliography

• En savoir plus sur Thinking, communicating and translating metaphors in controversial science

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

VOLET 3 – LA PRESSE

Le premier volet intitulé « Représentation(s) du monde hispanique actuel dans les séries télévisées », qui s’est tenu en avril 2023, a ouvert le débat, qui s’est poursuivi en avril 2024 avec un focus sur le 9^e art. Nous souhaitons à présent mettre en relief et expliquer –dans la mesure du possible– la fabrique et la diffusion d’images, de récits et autres références au monde hispanique actuel, parfois proches du cliché ou de la caricature, dans le médium spécifique qu’est la presse. Si l’accent est mis sur l’actualité, cette nouvelle journée d’étude appelle les contributions de spécialistes de différents champs disciplinaires, dans la mesure où elle ne concerne pas uniquement la presse hispanophone, mais aussi la presse mondiale et d’Internet. Seront ainsi appréciées toutes les propositions d’étude du monde hispanique (Espagne et Amérique latine) à travers tous les médias d’information. Par ailleurs, les représentations du monde hispanique pourront être abordées à travers les problématiques de la société contemporaine, mais il sera également possible de les analyser sous le prisme des communautés ou mondes professionnels auxquels appartiennent les discours médiatiques véhiculés par la presse.

Dans la continuité des études classiques mettant en évidence les liens entre représentations sociales et presse écrite et d’une histoire culturelle plus récente de la presse, nous entendons contribuer au renouveau des études des représentations dans ce média, en prenant en compte son évolution et son impact dans le monde actuel, ainsi que sa forme et son langage : de la presse d’information généraliste à la presse spécialisée, en passant par les tabloïds, la photographie de presse ou encore l’humour graphique.

Travailler sur ces différents objets nous permettra de mettre en perspective la question de l’objectivité réelle ou supposée de ces différents moyens d’information et leur hiérarchisation par la société comme source de vérité, dans le contexte de l’expansion d’Internet et des réseaux sociaux, de l’évolution du langage politique et de la post-vérité.

Ce sera également l’occasion de mettre en évidence les enjeux politiques et économiques ou les relations de pouvoir que reflètent ces représentations, ainsi que les dynamiques de circulation des discours entre différents médias ou entre les médias et la société.

• En savoir plus sur Représentation(s) du monde hispanique actuel dans les médias

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Le terrorisme de l’ETA a laissé une empreinte indélébile sur le Pays basque et l’Espagne, avec pas moins de 853 victimes mortelles et 3500 attentats entre 1968 et 2010. Aujourd’hui, plus d’une décennie après le cessez-le feu (2011) et presque autant de temps depuis la dissolution de l’organisation terroriste (2018), la question du deuil et de la mémoire des violences demeure centrale. Toutefois, qu’en est-il du processus de deuil par les familles et proches des victimes (survivants, familles et proches) ? Dans quelle mesure la fin des violences et la dissolution de l’ETA jouent-elles un rôle dans le processus de deuil, collectif et personnel ?

Au Pays basque, à l’heure de la bataille pour le récit où chacun des acteurs du « conflit basque » (les terroristes, les victimes, le troisième espace) cherche à constituer les mémoires collectives et les récits qui passeront à la postérité, l’utilisation politique de la mort et du processus de deuil communautaire entoure la figure controversée du martyr ou du héros national : héros de la Patrie pour les militants nationalistes, assassin pour les victimes. 

Cette journée d’étude analysera comment le deuil et la mémoire des violences terroristes sont représentés dans la création artistique contemporaine, en dialogue avec le récit encore en construction des historiens. Nous aurons le privilège d’accueillir Borja Ortiz de Gondra, auteur de la trilogie théâtrale unanimement saluée par la critique, Los Gondra (2017-2021), qui interroge la mémoire familiale et les fractures générationnelles liées à l’histoire des violences au Pays basque depuis le XIXème siècle, et Abel García Roure, producteur de la série La Línea Invisible (2021), qui revient sur les origines du terrorisme de l’ETA et la mémoire des premières victimes. Leurs œuvres offrent une réflexion profonde sur les mécanismes de deuil, les silences, les blessures ouvertes et les tentatives de réconciliation à l’œuvre aujourd’hui. 

En croisant perspectives historiennes, littéraires et artistiques, la Journée d’étude portera sur les expériences plus individuelles du deuil et de la mémoire liées aux violences politiques dans le Pays basque contemporain. Elle permettra d’examiner dans quelle mesure l’art et la littérature offrent un espace de mémoire et de réflexion, complémentaire au récit historique, sur le chemin d’une résilience possible.

Pour participer à la réunion via Zoom :
https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/97445543512?pwd=PSq6xkQFy9QM0GWXSlu3C7Mwmal03k.1

ID de réunion: 974 4554 3512
Code secret: 837437

• En savoir plus sur Duelo y memoria de las violencias terroristas en el país vasco contemporáneo

Symposium organisé dans le cadre du projet Images politiques et nouveaux mondes à construire : la culture visuelle du voyage des zapatistes pour la vie en Europe / NOVA-IMAGO-ZAP du Labex SMS et de la plateforme internationale de recherche Modernités Décentralisés avec le soutien du FRAMESPA, de l'ILCEA 4 et des Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse.

Partant du voyage pour la vie des Zapatistes en Europe en 2021, ce symposium cherchera à analyser le rôle structurant des images dans la constitution de modèles de résistance aux logiques extractivistes et néolibérales, afin de créer des espaces de solidarité et de partage. Les pratiques de marronnage, les systèmes d'autogestion des femmes et les modèles de buen gobierno indigènes seront évoqués à travers leurs cultures d'images et leurs pratiques collectives afin de penser différentes propositions d'organisation alternative pour la survivance du vivant, depuis le Sud Global, pour reprendre une expression d’usage.

Les postulats « des voyages pour la vie », dont on veut analyser les motivations, résonnent avec le renversement philosophique et anthropologique qui a eu lieu dans les dernières décennies du XXe siècle (Latour, 1991 ; Haraway, 1991) et les demandes des mouvements (éco)féministes et écologiques (Hache, 2016 ; Malm, 2021). En résonance avec les zapatistes et la pensée des communautés autochtones (indígenas, en espagnol), le renouvellement de la manière occidentale de percevoir le commun convoque la remise en question d’un postulat hégémonique en économie, exclusivement anthropocentré. Les analyses d’Haraway postulent que la survie face à l’effondrement écologique de la Terre passe non seulement par la communauté humaine, mais aussi par la coopération inter-espèce et la mise en place d’un commun du vivant (2020). À ces formes s’arriment des pratiques culturelles et visuelles spécifiques (Mirzoeff, 2020) déterminantes pour le partage et la construction du social, que ce symposium veut soumettre à la réflexion aussi bien de chercheurs et chercheuses que d’artistes.

Organisation 

Paula Barreiro López (Université Toulouse Jean Jaurès), Lauriane Gricourt (Les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse) et Sonia Kerfa (Université Grenoble Alpes).

• En savoir plus sur Esthétiques de la résistance : d'autres voyages pour la vie

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

• En savoir plus sur Théâtre d'hier, théâtre d'ailleurs

L'ILCEA4 est coorganisateur des journées scientifiques "Greco is different", en partenariat avec le musée Greco de Tolède et l'Institut Valencien d'Art Moderne (Valence, Espagne).

Information et programme sur https://www.cultura.gob.es/mgreco/actividades/conferencias/2025/jornadascientificas.html 

• En savoir plus sur El Greco is different

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Journée d'étude organisée par Raúl Caplán et Émilie Leroux (ILCEA4).

Depuis les années 60, plusieurs pays d’Amérique latine ont connu des activités d'organisations politiques armées. En Espagne, ce type d'actions armées a également été observé avec l'organisation basque ETA. Beaucoup de ces organisations ont disparu, tandis que d'autres ont évolué vers de nouveaux modes d'action, non violents. Cette évolution s'explique par le processus de réintégration de leurs membres dans la société civile en période démocratique, à travers des lois d'amnistie, des traités de paix, etc. Malgré les spécificités locales, un trait remarquable et commun est la présence dans le paysage politique de ces pays de personnes ayant participé à ces luttes ou s'en réclamant. Les cas les plus médiatisés sont ceux de l'actuel président colombien Gustavo Petro ou de l'ancien président uruguayen José « Pepe » Mujica, mais de nombreuses autres personnalités actuelles (politiques, culturelles, académiques, etc.) ont eu des liens avec ces groupes armés.

Ces groupes ont développé des discours de propagande tout au long de leur existence : pendant la période armée, pour légitimer leurs actions, exercer ou accroître leur influence, générer la sympathie populaire, etc. ; après la transition vers des mouvements non armés, afin de générer une lecture de leur passé capable de légitimer les activités du présent. À cela s'ajoutent les discours critiques ou de discrédit provenant d'adversaires, que l'on retrouve dans la presse, sur les réseaux ou chez des forces politiques de droite ou d'extrême-droite, etc.

La publication, ces dernières années, d'une multiplicité de récits et de discours sur ce passé récent et violent a conduit à remettre en cause les représentations de ces groupes proposées en démocratie, en mettant l'accent sur les exigences des sociétés actuelles (mémoire et justice, enjeux politiques actuels, etc.). 

L'auto-représentation de ces organisations par certains de leurs membres soulève de nombreuses questions sur les objectifs de ces discours, leurs stratégies et modalités, leur réception, sur la façon de présenter leurs idéaux et leurs luttes. Tout cela doit être interrogé dans afin de mieux comprendre les usages et la présence de ces discours dans les paysages politiques actuels.

De la même manière, il convient de s'interroger sur le développement des représentations proposées par des victimes du terrorisme ou des membres de la société civile extérieurs aux conflits.

Ces journées d'études seront l'occasion d'échanger autour de ces questions avec des spécialistes de différents pays de l'Amérique latine (Argentine, Chili, Colombie, Guatemala, Mexique, Pérou et Uruguay) et de l'Europe (Espagne et Italie).

• En savoir plus sur Représentations & autoprésentations des organisations politiques armées dans l'espace hispanophone des années soixante au présent

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Cette journée de formation à la recherche par la recherche fait intervenir les étudiant.e.s du parcours Espagnol de L3 LLCER (UFR SoCLE).

Cette année le thème est : l’Espagne des années 1970 et 1980 dans la littérature et les arts.

Cette manifestation a reçu le soutien financier de la commission projets pédagogiques de l’UFR SoCLE, ainsi que le soutien moral du CERHIS.

Comité d’organisation

David Crémaux-Bouche, Laurence Garino-Abel et Amandine Loiseau, étudiante stagiaire M1 LLCER parcours
Études hispaniques.

• En savoir plus sur Nouvelle édition de la journée des jeunes hispanistes

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Journée d'étude organisée dans le cadre de l'axe transversal "Création culturelle et territoire(s)".

Avec la présence exceptionnelle d'Eddy Harris qui évoquera son voyage en canoë sur le Mississippi : Mississippi Solo (14h00-15h00).

• En savoir plus sur Reclaiming One's Place. Resurgence and Empowerment