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Journée d'étude / Recherche
Du 20 mars 2025 au 21 mars 2025
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Journée d'étude organisée par Raúl Caplán et Émilie Leroux (ILCEA4).
Depuis les années 60, plusieurs pays d’Amérique latine ont connu des activités d'organisations politiques armées. En Espagne, ce type d'actions armées a également été observé avec l'organisation basque ETA. Beaucoup de ces organisations ont disparu, tandis que d'autres ont évolué vers de nouveaux modes d'action, non violents. Cette évolution s'explique par le processus de réintégration de leurs membres dans la société civile en période démocratique, à travers des lois d'amnistie, des traités de paix, etc. Malgré les spécificités locales, un trait remarquable et commun est la présence dans le paysage politique de ces pays de personnes ayant participé à ces luttes ou s'en réclamant. Les cas les plus médiatisés sont ceux de l'actuel président colombien Gustavo Petro ou de l'ancien président uruguayen José « Pepe » Mujica, mais de nombreuses autres personnalités actuelles (politiques, culturelles, académiques, etc.) ont eu des liens avec ces groupes armés.
Ces groupes ont développé des discours de propagande tout au long de leur existence : pendant la période armée, pour légitimer leurs actions, exercer ou accroître leur influence, générer la sympathie populaire, etc. ; après la transition vers des mouvements non armés, afin de générer une lecture de leur passé capable de légitimer les activités du présent. À cela s'ajoutent les discours critiques ou de discrédit provenant d'adversaires, que l'on retrouve dans la presse, sur les réseaux ou chez des forces politiques de droite ou d'extrême-droite, etc.
La publication, ces dernières années, d'une multiplicité de récits et de discours sur ce passé récent et violent a conduit à remettre en cause les représentations de ces groupes proposées en démocratie, en mettant l'accent sur les exigences des sociétés actuelles (mémoire et justice, enjeux politiques actuels, etc.).
L'auto-représentation de ces organisations par certains de leurs membres soulève de nombreuses questions sur les objectifs de ces discours, leurs stratégies et modalités, leur réception, sur la façon de présenter leurs idéaux et leurs luttes. Tout cela doit être interrogé dans afin de mieux comprendre les usages et la présence de ces discours dans les paysages politiques actuels.
De la même manière, il convient de s'interroger sur le développement des représentations proposées par des victimes du terrorisme ou des membres de la société civile extérieurs aux conflits.
Ces journées d'études seront l'occasion d'échanger autour de ces questions avec des spécialistes de différents pays de l'Amérique latine (Argentine, Chili, Colombie, Guatemala, Mexique, Pérou et Uruguay) et de l'Europe (Espagne et Italie).
Date
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Maison de la Création et de l'Innovation
Salle 336
Contacts
Emilie Leroux
emilie.leroux1univ-grenoble-alpes.fr (emilie[dot]leroux1[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
A télécharger
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