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Projet FrontId

Frontières et identités

Projet Frontid

L’étude des frontières ayant connu un regain d’intérêt au cours des deux dernières décennies, il est crucial d’y contribuer afin de mieux cerner leurs évolutions dans un monde où de nombreux phénomènes (terrorisme international, migrations de masse, changement climatique, désirs indépendantistes, construction européenne) les placent au centre du discours politique et médiatique.

Le présent projet souhaite combler un vide qui existe dans le domaine des Border Studies, à savoir mettre au point un modèle d’étude du concept d’identité frontalière. Jusqu’à maintenant, les chercheurs se sont surtout intéressés à certains aspects ou à certaines manifestations de cette identité par le biais des pratiques, des représentations ou des sentiments d’appartenance, mais aucun ne les a articulés de façon globale. L’objectif de FrontId serait donc de créer un modèle global d’étude des identités frontalières à travers ce triple prisme. Les porteurs souhaitent s’interroger sur la façon dont les pratiques et les représentations de la frontière sont révélateurs pour les habitants et les usagers d’un certain attachement territorial et, au final, d’une certaine identité mais également, comment une certaine identité peut influer leurs représentations et leurs pratiques.


Dans cette perspective-là, le projet se veut intrinsèquement transdisciplinaire. En faisant appel à des chercheurs en géographie, sociologie, civilisation anglophone, civilisation latino-américaine, sociolinguistique, FrontId souhaite faire discuter les disciplines afin de croiser les approches et les méthodologies, une démarche cruciale lorsque l’on étudie cette institution multiforme qu’est la frontière. L’inclusion des humanités numériques participe de cette logique pour renforcer le caractère transdisciplinaire du projet mais également pour lui conférer une ambition quantitative novatrice, dans le domaine des Border Studies, en plus de l’analyse qualitative qu’il souhaite mettre en place.


Par ailleurs, ce projet se fonderait sur un travail de terrain extensif qui permettrait, à travers quatre régions – la frontière France/Suisse, la frontière Australie/Nouvelle Zélande, la frontière Canada/Etats-Unis et la frontière Cuba/Etats-Unis – d’étudier des contextes et des régimes frontaliers différents à des fins comparatives. Les partenaires extérieurs dans des universités françaises et internationales pourront également se joindre au projet et étendre ce travail de terrain à d’autres frontières.


Enfin, FrontId permettrait de structurer un réseau d’étude des frontières à l’échelle de l’Université Grenoble-Alpes en favorisant les relations de coopération entre les laboratoires ICLEA4 et PACTE pour conférer à l’établissement une certaine visibilité et un rôle moteur en matière de Border Studies, mais également à l’international. Il s’insère en effet dans un réseau en cours de formation sur le thème des villes-frontières, dont l’Université Grenoble-Alpes est l’un des piliers avec l’Université Nationale de Chernivtsi, en Ukraine, l’objectif, à moyen terme, étant de déposer un projet européen (H2020 ou ERC).

Info+

Acronyme du projet : FrontId
Titre du projet : Frontières et identités
Porteur du projet : Pierre-Alexandre Beylier
Dispositif : Projet exploratoire et émergent

Publié le 15 mars 2021

Mis à jour le 17 janvier 2024