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Conférence / Recherche
Le 1 juin 2018
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Communication de Marine Dassé, docteure en Civilisation américaine à l'université de Nanterre, dans le cadre du séminaire « Nouveaux espaces du discours politique » de l'axe Politique, discours et innovation.
L’espace est tout aussi philosophique, en cela qu’il représente la sphère immatérielle des idées, que géographique : c’est un lieu d’échanges ancré dans le territoire. Pour autant, sa première fonction, la liberté de circulation, est remise en question avec l’avènement du néolibéralisme.
Les villes doivent désormais répondre à des impératifs de rentabilité économique. Pour ce faire, elles sous-traitent certains services à des partenariats public-privé qui s’occupent du ramassage des ordures ou du réaménagement de l’espace public. Elles passent également des lois anti-sans-abri pour “assénir” l’espace et rendre le centre-ville plus attractif pour les investissements. L’exclusion des individus dits “indésirables” (bien souvent les sans-abris) est devenue quasi-systématique et incarne particulièrement bien cette volonté d’imposer une norme dominante. L’espace public urbain n’est plus, s’il l’a jamais été, un espace de diversité socio-culturelle.
Nous verrons, grâce à trois analyses de cas à Los Angeles au début des années 2000 (le centre commercial The Grove, les Business Improvement Districts et le programme Safer Cities Initiative) que l’espace public urbain est un espace de discriminations et de normalisation des individus. Tous ces espaces semblent sûrs et sécurisés mais ils s’avèrent être, en seconde lecture, des espaces contrôlés, surveillés, dépourvus d’authenticité, où les conduites et les agissements sont attentivement scrutés. On assiste ainsi à une réorganisation de la conception de l’espace public urbain et à la métamorphose tant de son rôle que de sa valeur.
Cette communication a pour but de montrer comment tous ces objets d’étude s’articulent autour d’ un enjeu commun : celui de la reconquête du territoire pour lui attribuer une fonction marchande. Leur multiplication nous pousse désormais à reconsidérer la manière dont nous appréhendons la ville : non plus comme un lieu de vie, de commerce, de passage ou d’échanges, mais plutôt comme un endroit façonné exclusivement pour être potentiellement rentable.
Les villes doivent désormais répondre à des impératifs de rentabilité économique. Pour ce faire, elles sous-traitent certains services à des partenariats public-privé qui s’occupent du ramassage des ordures ou du réaménagement de l’espace public. Elles passent également des lois anti-sans-abri pour “assénir” l’espace et rendre le centre-ville plus attractif pour les investissements. L’exclusion des individus dits “indésirables” (bien souvent les sans-abris) est devenue quasi-systématique et incarne particulièrement bien cette volonté d’imposer une norme dominante. L’espace public urbain n’est plus, s’il l’a jamais été, un espace de diversité socio-culturelle.
Nous verrons, grâce à trois analyses de cas à Los Angeles au début des années 2000 (le centre commercial The Grove, les Business Improvement Districts et le programme Safer Cities Initiative) que l’espace public urbain est un espace de discriminations et de normalisation des individus. Tous ces espaces semblent sûrs et sécurisés mais ils s’avèrent être, en seconde lecture, des espaces contrôlés, surveillés, dépourvus d’authenticité, où les conduites et les agissements sont attentivement scrutés. On assiste ainsi à une réorganisation de la conception de l’espace public urbain et à la métamorphose tant de son rôle que de sa valeur.
Cette communication a pour but de montrer comment tous ces objets d’étude s’articulent autour d’ un enjeu commun : celui de la reconquête du territoire pour lui attribuer une fonction marchande. Leur multiplication nous pousse désormais à reconsidérer la manière dont nous appréhendons la ville : non plus comme un lieu de vie, de commerce, de passage ou d’échanges, mais plutôt comme un endroit façonné exclusivement pour être potentiellement rentable.
Date
Le 1 juin 2018
Complément date
de 13h30 à 15h30
Grande salle des colloques - bâtiment Stendhal
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Complément lieu
de 13h30 à 15h30
Grande salle des colloques - bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques - bâtiment Stendhal
Contact
Gregory Benedetti
gregory.benedetti [at] univ-grenoble-alpes.fr
Info +
Lieu :
Grande salle des colloques
Bâtiment Stendhal
Université Grenoble Alpes
Grande salle des colloques
Bâtiment Stendhal
Université Grenoble Alpes
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