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Colloque / Recherche
Du 13 novembre 2014 au 14 novembre 2014
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Ce colloque international et pluridisciplinaire s’inscrit dans les thématiques du CEMRA et de l’ILCEA ainsi que dans l’axe transversal de l’établissement « création et médiation ».
Il donnera lieu à une réflexion théorique et appliquée sur l’instrumentalisation de la science par le discours politique (dans son sens large) dans la sphère géopolitique anglo-saxonne.
Longtemps perçue comme l’expression de la réalité, la science a été posée par Lyotard (La condition post-moderne) comme, par essence, un discours apte à convaincre. Aujourd’hui encore, il nous est pourtant difficile de renoncer à l’idéalisation de la science comme savoir absolu et universel, détenteur d’une vérité univoque. Il n’en va pas de même pour le discours politique, lui aussi affichant une prétention à l’universalité mais dont les procédés, notamment rhétoriques, ont, au fil des siècles, cessé de faire illusion. Ce phénomène a d’ailleurs pris une telle ampleur que, ainsi que Christian Le Bart le fait remarquer, celui-ci est désormais perçu comme « prévisible, codé, voire mensonger, plus intéressé qu’intéressant » (« L’analyse du discours politique : de la théorie des champs à la sociologie de la grandeur », Mots. La ville, entre dire et faire, n° 72, juillet 2003, p. 1).
Les interrogations suscitées par les trajectoires respectives des discours politique et scientifique deviennent d’autant plus pertinentes dès lors que l’on se penche sur la question de l’énonciateur. L’une des raisons à la méfiance face au discours politique tient en effet en grande partie au fait que celui-ci est, aujourd’hui, principalement associé aux seuls acteurs du champ politique et perçu comme la prérogative de nos représentants. En revanche, en passant du statut d’amateur éclairé à celui d’expert, la figure du scientifique a, avec le temps, elle, gagné en crédibilité. On peut dès lors se demander si, pour les acteurs du champ politique, convoquer la science n’est pas un moyen de combler un déficit de légitimité.
Ce colloque s’intéressera aux interactions entre discours politique et discours scientifique, notamment à la façon dont le premier peut, dans une optique de légitimation, utiliser, voire instrumentaliser, le second. Les contributeurs pourront ainsi s’interroger sur la façon dont philosophes, écrivains, hommes d’Eglise, féministes, hommes et femmes politiques ont pu se saisir d’arguments scientifiques pour nourrir et appuyer leur discours ; comment, selon un spectre allant de l’application directe à la diabolisation en passant par l’instrumentalisation, des auteurs issus de diverses disciplines ont pu se réapproprier concepts et données tirés de sciences (médecine, biologie, mathématiques, astronomie, physique…) ou pseudo-sciences (phrénologie…) afin de servir un discours politique.
Longtemps perçue comme l’expression de la réalité, la science a été posée par Lyotard (La condition post-moderne) comme, par essence, un discours apte à convaincre. Aujourd’hui encore, il nous est pourtant difficile de renoncer à l’idéalisation de la science comme savoir absolu et universel, détenteur d’une vérité univoque. Il n’en va pas de même pour le discours politique, lui aussi affichant une prétention à l’universalité mais dont les procédés, notamment rhétoriques, ont, au fil des siècles, cessé de faire illusion. Ce phénomène a d’ailleurs pris une telle ampleur que, ainsi que Christian Le Bart le fait remarquer, celui-ci est désormais perçu comme « prévisible, codé, voire mensonger, plus intéressé qu’intéressant » (« L’analyse du discours politique : de la théorie des champs à la sociologie de la grandeur », Mots. La ville, entre dire et faire, n° 72, juillet 2003, p. 1).
Les interrogations suscitées par les trajectoires respectives des discours politique et scientifique deviennent d’autant plus pertinentes dès lors que l’on se penche sur la question de l’énonciateur. L’une des raisons à la méfiance face au discours politique tient en effet en grande partie au fait que celui-ci est, aujourd’hui, principalement associé aux seuls acteurs du champ politique et perçu comme la prérogative de nos représentants. En revanche, en passant du statut d’amateur éclairé à celui d’expert, la figure du scientifique a, avec le temps, elle, gagné en crédibilité. On peut dès lors se demander si, pour les acteurs du champ politique, convoquer la science n’est pas un moyen de combler un déficit de légitimité.
Ce colloque s’intéressera aux interactions entre discours politique et discours scientifique, notamment à la façon dont le premier peut, dans une optique de légitimation, utiliser, voire instrumentaliser, le second. Les contributeurs pourront ainsi s’interroger sur la façon dont philosophes, écrivains, hommes d’Eglise, féministes, hommes et femmes politiques ont pu se saisir d’arguments scientifiques pour nourrir et appuyer leur discours ; comment, selon un spectre allant de l’application directe à la diabolisation en passant par l’instrumentalisation, des auteurs issus de diverses disciplines ont pu se réapproprier concepts et données tirés de sciences (médecine, biologie, mathématiques, astronomie, physique…) ou pseudo-sciences (phrénologie…) afin de servir un discours politique.
Date
Du 13 novembre 2014 au 14 novembre 2014
Complément date
Salle Jacques Cartier
Maison des langues et des cultures
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Complément lieu
Salle Jacques Cartier
Maison des langues et des cultures
Maison des langues et des cultures
Contact
Cyril Besson
cyril.besson [at] univ-grenoble-alpes.fr
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Info+
Lieu :
Salle Jacques Cartier
Maison des langues et des cultures
Plan d'accès
Contact
veronique.molinariuniv-grenoble-alpes.fr (Véronique Molinari)
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