D’Écosse, de France et d’ailleurs : pour une histoire transnationale des communautés européennes dans la Rome du XVIIIe siècle
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Le projet DEFRAIL entend promouvoir une étude transnationale des communautés étrangères réunies dans l’une des capitales les plus cosmopolites de l’Europe du XVIIIe siècle : Rome.
Résolument interdisciplinaire car entrelaçant des approches historique, démographique, sociologique, culturelle et artistique, il est porté par deux enseignants-chercheurs de l’Université Grenoble Alpes, spécialisés dans le domaine des études anglophones (Marion Amblard) et de l’histoire italienne (Gilles Montègre). Sans jamais perdre de vue la diversité et le renouvellement constant des communautés étrangères de Rome, l’étude portera prioritairement sur les ressortissants écossais et français, sur leurs contacts réciproques et sur leurs liens avec la société romaine.
Le renouveau des études sur Rome et sur l’Ecosse du XVIIIe siècle a récemment démontré que ces deux espaces ont été au cœur des échanges culturels de l’Europe des Lumières. Le projet DEFRAIL entend prolonger ces acquis dans une perspective transnationale, en étudiant les communautés françaises et écossaises de Rome au prisme de leurs échanges réciproques et de leurs inscriptions dans les réseaux courts et lointains du XVIIIe siècle européen. Le projet comporte trois volets distincts. Le premier vise à quantifier la présence des communautés étrangères à Rome entre 1719 et 1798, et à analyser l’évolution de leur composition à l’appui des registres paroissiaux conservés dans les archives romaines. Il permettra par exemple d’établir que la présence écossaise à Rome ne se limitait pas aux jacobites en exil, pas plus que celle des artistes français ne se limitait aux pensionnaires du roi de France. En fréquentant les académies romaines, les ateliers des peintres ou les cours diplomatiques et cardinalices, les Français et les Écossais étaient amenés à côtoyer des interlocuteurs et des protecteurs venus de toute l’Europe. Le deuxième volet du projet aborde la question des transferts culturels induits en Italie, en Écosse, en France et ailleurs en Europe par l’activité de ces communautés, en recourant aux correspondances des artistes et aux journaux des voyageurs. Le troisième volet entend enfin démontrer que les réseaux artistiques et culturels se trouvent étroitement corrélés à Rome à des enjeux politiques, dont les archives diplomatiques permettent de saisir toute l’importance.
Centré sur les interactions entre les communautés écossaise et française dans la ville éternelle, le projet DEFRAIL pourra aussi s’étendre à d’autres communautés étrangères établies à Rome au XVIIIe siècle. Il ambitionne ainsi de produire un ouvrage utile à tout lecteur développant un intérêt pour l’histoire transnationale, laquelle est en train de frayer une voie nouvelle au sein des recherches européennes, comme l’a montré le monumental volume Europa. Notre histoire, publié en 2017 sous la direction d’Etienne François et Thomas Serrier. Les résultats du projet seront dans un premier temps présentés en 2019, à l’occasion d’une journée d’études autour des communautés étrangères à Rome au XVIIIe siècle. Elle rassemblera des chercheurs français et étrangers spécialisés dans les études anglophones, l’histoire, l’histoire de l’art et les études romanes.
Info+
Acronyme du projet : DEFRAIL
Titre du projet : D’Écosse, de France et d’ailleurs : pour une histoire transnationale des communautés européennes dans la Rome du XVIIIe siècle
Porteuse du projet : Marion Amblard
Dispositif : Initiatives de recherche stratégiques
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