Projet Elias

Le cadre de l’étude se concentrera sur trois langues étrangères : l’arabe, le chinois et le russe au sein de quatre universités partenaires où des enquêtes de terrain seront réalisées. Par leur “éloignement” sur le plan culturel et linguistique, ces langues nourrissent un imaginaire suscitant à la fois fantasmes et attirances que les circonstances géopolitiques ne peuvent que renforcer (stéréotypes par rapport aux images associées aux pays concernés).
 
Notre démarche méthodologique repose sur des entretiens compréhensifs menés avec des étudiants autour de leurs expériences personnelles, de leurs imaginaires individuels et des imaginaires collectifs associés aux langues étrangères qu’ils débutent. Une base de données et une grille thématique seront constituées de manière à pouvoir comparer les résultats attendus aux résultats escomptés. L’approche comparative permettra de mieux interpréter les facteurs qui contribuent à façonner les images des langues dans différents contextes. Le recours au logiciel d’analyse qualitative NVivo est essentiel pour établir des récurrences thématiques et explorer de nouveaux axes de recherche.
 
Le projet Elias se veut délibérément transversal et interdisciplinaire à travers la mobilisation de savoirs et méthodes de recherche en langues et en sciences sociales. Il a pour objectif d’enrichir les travaux sur les imaginaires et les représentations des langues étrangères et de proposer de nouvelles pistes de recherche en lien avec ces thématiques. Il sera porté par deux laboratoires de recherche : l'ILCEA4 (Institut des Langues et Cultures d’Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie) et le LIDILEM (Laboratoire de recherche en Linguistique et Didactique des Langues Étrangères et Maternelles). Trois partenaires seront associés au projet : l’Université de Lille, l’Université de Tunis et l’Université du Paraná (Curitiba) au Brésil.