Journée de mémoire démocratique : « Espagne 1975. La liberté retrouvée »

Journée organisée par l’ILCEA4 en collaboration avec la Mairie de Grenoble et l'Ambassade d’Espagne en France.

La mort de Francisco Franco le 20 novembre 1975 marque le début de la récupération de la démocratie en Espagne. Le chemin de reconstruction démocratique du pays n’a cependant pas été sans difficultés. Après un coup d’État contre la République en 1936, trois ans d’une guerre de résistance contre les forces fascistes qui ne tarderont pas à s’étendre en Europe et 36 ans d’imposition d’un régime autoritaire, la transition espagnole, initiée de fait par la mort du dictateur, fut un processus décisif pour l’avenir démocratique du pays.

Dans le cadre de la commémoration des cinquante ans de la récupération de la liberté en Espagne, soutenu par le Secrétariat d’État de Mémoire Démocratique « 50 ans d’Espagne en Liberté » du gouvernement espagnol, nous souhaitons mettre l’accent sur le travail de lutte collective qu’impliqua cette récupération de la liberté. 

Face à la gravité de la menace de régression que les autoritarismes font peser sur les sociétés contemporaines et aux discours de réhabilitation du franquisme, la Journée de mémoire démocratique organisée par l’ILCEA4 en collaboration avec la Mairie de Grenoble et l‘Ambassade d’Espagne en France, sera ainsi consacrée à la mémoire des dernières années de la dictature, marquées par la violence et la répression. 

Ce sera aussi l’occasion de présenter le projet de récupération de la mémoire des milliers de réfugiés espagnols, pour la plupart des femmes et enfants, qui, contraints à quitter leur pays, ont été mis dans un camp improvisé dans les anciens locaux de l’exposition universelle de 1929 au Parc Mistral de Grenoble. Nombreuses sont les familles grenobloises et iséroises issues de cet exil forcé, c’est donc à leur honneur que la journée sera également dédiée. 

L’Archive de la démocratie, hébergé par l’Université d’Alicante, sera également présenté par un des membres de son Conseil consultatif : Elías Alonso Dávila.

Parce que la mémoire et la défense de la démocratie est une affaire de toutes et de tous et que l'Histoire sans la mémoire n’est rien.