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Journée d'étude / Recherche
Le 9 mars 2018
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Journée internationale d'études organisée par l'Université Grenoble Alpes (ILCEA4) et Sciences Po Grenoble (Pacte et CERDAP2).
Dans un monde arabe traversé par les crises, les dynamiques identitaires se reflètent à travers l’émergence de nouveaux acteurs porteurs de nouveaux discours et de nouvelles stratégies de mobilisation. Elles manifestent une volonté de redéfinir l’identité collective et de renégocier ses modalités de construction. Ces dynamiques constituent un défi pour les Etats nationaux arabes et représentent une menace pour leurs intégrités territoriales. Si elles témoignent de la crise structurelle de l’Etat et de sa légitimité, elles soulèvent aussi la question de la construction nationale. Il s’agira de s’interroger sur leurs dimensions sociales, politiques et religieuses en considérant les contextes régionaux et internationaux.
Si la montée en force des mouvements islamistes dans le monde arabe (frères musulmans, salafistes, salafistes djihadistes…) à la suite des contestations déclenchées fin 2010 a permis une large couverture médiatique et académique de l’islamisme, le rôle et le poids des dynamiques identitaires dans les mobilisations et dans la reconfiguration du paysage étatique et social arabes n’ont pas été suffisamment traités.
Les révolutions arabes ont été l’occasion pour des communautés ethniques et confessionnelles longtemps marginalisées (houthistes au Yémen, chiites à Bahreïn, kurdes, turcomans et assyriens en Syrie, coptes en Egypte, berbères au Maroc, amazighs en Libye…) de s’organiser en mouvements politiques, sociaux et/ou militaires et de rendre publiques des revendications culturelle, linguistique voire autonomiste. Manipulées ou/et dissimulées durant des décennies de règne de régimes nationalistes à la recherche d’une pérennisation au pouvoir, ces communautés récusent le modèle centralisateur de l’État-nation arabe. Certes, les racines de leurs aspirations peuvent remonter à la construction même des États arabes ; mais elles acquièrent aujourd’hui une dimension territoriale rendant compte de l’instabilité et de l’affaiblissement des États provoqués par les « printemps arabes » mais surtout guidées par les enjeux régionaux et internationaux (problème kurde en Turquie, lutte contre Daech, rivalité entre l’Iran et l’Arabie saoudite, retour de la Russie…).
Ainsi, dans un monde arabe traversé par les crises, ces dynamiques se reflètent à travers l’émergence de nouveaux acteurs porteurs de nouveaux discours et de nouvelles stratégies de mobilisation. Ces dynamiques témoignent d’un renforcement de la définition des identités régionales sur la base d’appartenances communautaires ethnique, confessionnelle, régionaliste voire tribale et manifestent une volonté de redéfinir l’identité collective et de renégocier ses modalités de construction. Le fédéralisme apparaît aux yeux de certains acteurs comme une solution (kurdes en Irak et en Syrie, houthistes au Yémen). Mais ces aspirations ne reposent pas uniquement sur la légitimation identitaire, elles sont aussi motivées par des enjeux économiques (al-Jazzira, la zone de peuplement kurde en Syrie, concentre l’essentiel des gisements pétroliers syriens). Les dynamiques identitaires constituent un défi pour les États nationaux arabes et représentent une menace pour leurs intégrités territoriales (Syrie, Irak, Libye, Yémen) et leurs unités nationales. Si elles témoignent de la crise structurelle de l’État et de sa légitimité, elles soulèvent aussi la question de la construction nationale.
Ces dynamiques sont-elles conjoncturelles ou marquent-elles une nouvelle configuration du paysage politique arabe ? Quels sont les facteurs et indicateurs de ces mutations ? Quels sont leurs discours de mobilisation et de légitimation ? Qui en sont les acteurs, anciens et nouveaux ? Comment et par qui leurs fonctions sont-elles énoncées, redéfinies et vécues ? Ces questions se trouvent aujourd’hui au cœur des problèmes qu’affrontent les États et les sociétés arabes.
Si la montée en force des mouvements islamistes dans le monde arabe (frères musulmans, salafistes, salafistes djihadistes…) à la suite des contestations déclenchées fin 2010 a permis une large couverture médiatique et académique de l’islamisme, le rôle et le poids des dynamiques identitaires dans les mobilisations et dans la reconfiguration du paysage étatique et social arabes n’ont pas été suffisamment traités.
Les révolutions arabes ont été l’occasion pour des communautés ethniques et confessionnelles longtemps marginalisées (houthistes au Yémen, chiites à Bahreïn, kurdes, turcomans et assyriens en Syrie, coptes en Egypte, berbères au Maroc, amazighs en Libye…) de s’organiser en mouvements politiques, sociaux et/ou militaires et de rendre publiques des revendications culturelle, linguistique voire autonomiste. Manipulées ou/et dissimulées durant des décennies de règne de régimes nationalistes à la recherche d’une pérennisation au pouvoir, ces communautés récusent le modèle centralisateur de l’État-nation arabe. Certes, les racines de leurs aspirations peuvent remonter à la construction même des États arabes ; mais elles acquièrent aujourd’hui une dimension territoriale rendant compte de l’instabilité et de l’affaiblissement des États provoqués par les « printemps arabes » mais surtout guidées par les enjeux régionaux et internationaux (problème kurde en Turquie, lutte contre Daech, rivalité entre l’Iran et l’Arabie saoudite, retour de la Russie…).
Ainsi, dans un monde arabe traversé par les crises, ces dynamiques se reflètent à travers l’émergence de nouveaux acteurs porteurs de nouveaux discours et de nouvelles stratégies de mobilisation. Ces dynamiques témoignent d’un renforcement de la définition des identités régionales sur la base d’appartenances communautaires ethnique, confessionnelle, régionaliste voire tribale et manifestent une volonté de redéfinir l’identité collective et de renégocier ses modalités de construction. Le fédéralisme apparaît aux yeux de certains acteurs comme une solution (kurdes en Irak et en Syrie, houthistes au Yémen). Mais ces aspirations ne reposent pas uniquement sur la légitimation identitaire, elles sont aussi motivées par des enjeux économiques (al-Jazzira, la zone de peuplement kurde en Syrie, concentre l’essentiel des gisements pétroliers syriens). Les dynamiques identitaires constituent un défi pour les États nationaux arabes et représentent une menace pour leurs intégrités territoriales (Syrie, Irak, Libye, Yémen) et leurs unités nationales. Si elles témoignent de la crise structurelle de l’État et de sa légitimité, elles soulèvent aussi la question de la construction nationale.
Ces dynamiques sont-elles conjoncturelles ou marquent-elles une nouvelle configuration du paysage politique arabe ? Quels sont les facteurs et indicateurs de ces mutations ? Quels sont leurs discours de mobilisation et de légitimation ? Qui en sont les acteurs, anciens et nouveaux ? Comment et par qui leurs fonctions sont-elles énoncées, redéfinies et vécues ? Ces questions se trouvent aujourd’hui au cœur des problèmes qu’affrontent les États et les sociétés arabes.
Date
Le 9 mars 2018
Complément date
de 9 h 00 à 17 h 00
Sciences Po Grenoble (Amphi F)
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Complément lieu
Sciences Po Grenoble (Amphi F)
Contact
Zakaria Taha
zakaria.taha [at] univ-grenoble-alpes.fr
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Info+
Lieu :
Sciences Po Grenoble
Amphi F
Domaine universitaire
Sciences Po Grenoble
Amphi F
Domaine universitaire
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