Mis à jour le 25 janvier 2018
Le CERAAC réunit depuis sa création en 1985 des germanistes dont les recherches concernent d’abord la littérature et la civilisation allemandes et autrichiennes depuis le XVIIIe siècle. Au sein de l’ILCEA4, et dans le contexte national de la crise de l’allemand en tant que discipline scolaire et universitaire, le CERAAC s’est efforcé de favoriser une approche « européenne », systématiquement pluridisciplinaire, afin de montrer que l’histoire culturelle allemande et autrichienne représente une partie de l’histoire culturelle européenne, et non un univers renfermé sur soi. Les recherches du CERAAC ont concerné au départ les secteurs traditionnels des études germaniques, notamment l’histoire des idées et la littérature. L’évolution des effectifs étudiants, favorable à la filière LEA, a entraîné un renforcement du pôle contemporanéiste et civilisationniste au cours du contrat quadriennal actuel. L’apport en 2006 de maîtres de conférences en civilisation a accentué cette évolution du CERAAC vers une approche plus contemporaine et plus historique, et, sans exclure les études littéraires, le centre s’intéresse désormais de plus en plus à la « culture populaire » et aux mentalités. D’où un intérêt marqué pour les arts graphiques (caricatures, affiches), le cinéma (un point fort du congrès Heimat avec la présence d’Edgar Reitz, le réalisateur des films du même titre) ou sur la chanson populaire, « commerciale », voire la littérature orale et le rapport aux genres « populaires » comme le conte merveilleux.
L’évolution actuelle conduit à un rapprochement avec les autres langues et surtout aux coopérations qui dérivent d’une vision des phénomènes culturels liée aux sciences sociales et à l’histoire, comme en témoignent les derniers numéros de Chroniques allemandes, tous liés à un sujet relevant de l’histoire politique et culturelle, dans une perspective comparée. Le projet collectif, qui doit déboucher sur une réalisation à la fin de l’année 2010 portera sur la culture du « camp progressiste » pendant les quatre décennies de guerre froide. Le projet pose la question de « ce qui reste » et s’intéresse aux contenus véhiculés par la culture « progressiste » en demandant si les exigences et les analyses qu’ils portaient ont définitivement sombré ou si, au contraire, les régimes ont sombré parce qu’ils n’étaient pas conformes à ces exigences. Le sujet de la culture du « camp progressiste » concerne tous les continents, l’Amérique anglo-saxonne, lusophone et hispanophone ainsi que l’Asie et l’Afrique, du fait de l’imbrication des cultures des peuples colonisés et des pays colonisateurs. Les efforts du CERAAC porteront plus particulièrement sur la sphère germanophone et européenne, la relecture de l’histoire et de l’histoire culturelle après 1945 à l’Ouest et à l’Est, l’histoire du temps présent « d’en bas » dans le cinéma documentaire de RDA et la question de l’héritage, par exemple dans le domaine du conte populaire. A partir de ce projet, le CERAAC organisera en 2011, 2012, 2013 des journées d’études. Le colloque final, qui sera interdisciplinaire, proposera un bilan de la pensée et de la réalité de la « culture de masse » dans le camp progressiste.
Participation à des revues extérieures
Tous les membres du CERAAC participent à des revues extérieures : Romantisme, XVIIIe siècle, Études germaniques, Germanica, Allemagne d'aujourd'hui, Revue d'Allemagne, Revue de littérature comparée, Nouveaux Cahiers d'allemand, Le Texte et l'idée, Cahiers d'études germaniques, Aurora, Heine-Jahrbuch, Goethe-Jahrbuch, Jahrbuch für Hegel-Forschung, etc.
Ouvrages collectifs
Ouvrages individuels
Laboratoire Histoire et littérature des pays de langues européennes (Besançon).
Équipe Transferts culturels (URA 1999 CNRS).
CEDSI, ROSES (URA-CNRS), CERAY (Grenoble 2).
Création du centre : 1985
Tél : +33(0)4 76 82 68 56
Fax : +33(0)4 76 82 43 51
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